Les traitements antiviraux à base d’abacavir semblent plus efficaces chez les enfants infectés par le VIH
Les résultats de l’étude PENTA (Paedriatric European Network for Traitement of AIDS) 5, publiés demain dans le Lancet, suggèrent que l’incorporation de l’abacavir dans la bithérapie anti-reverse transcriptase par les analogues nucléosidiques anti-VIH1, des enfants infectés non encore traités, est plus efficace que l’association zidovudine/lamivudine.
Les auteurs de l’étude ont comparé l’efficacité et l’innocuité de trois différentes combinaisons d’analogues nucléosidiques inhibiteurs de la reverse transcriptase (ANIRT), avec ou sans inhibiteur de la protéase, chez l’enfant VIH+ non traité préalablement: zidovudine/lamivudine (n=36)(T1); zidovudine/abacavir (n=45)(T2); lamivudine/abacavir (n=47)(T3). Parmi les 55 enfants asymptomatiques, l’inhibiteur de protéase nelfinavir ou bien un placebo a été prescrit, les 73 autres avec un stade plus avancé de SIDA, ayant reçu du nelfinavir.
A 48 semaines de traitement, le taux moyen de copies/ml d’ARN (en log) a diminué, en l’absence de nelfinavir, de 1,71, 2,19 et 2,63, pour les groupes T1, T2 et T3 respectivement (p=0,02 après ajustement statistique).
Un enfant a présenté une réaction d’hypersensibilité à l’abacavir, trois autres ayant stoppé ce traitement à cause de possibles réactions.
Diana Gibb, une des investigatrices, a commenté ces résultats en disant que «l’abacavir incorporé dans une bithérapie ANIRT montre son efficacité chez l’enfant VIH+ non traité au préalable, comparé aux autres combinaisons d’ANIRT sans abacavir, et qu’il peut fournir un élément de base aux traitements anti rétroviraux, en association avec des inhibiteurs de protéase et des inhibiteurs de reverse transcriptase non nucléosidiques. Nos résultats montrent également que l’abacavir a un profil de sécurité similaire à celui chez l’adulte».
Source : Lancet 2 mars 2002;359:733-40
PI
Descripteur MESH : Antiviraux , Nelfinavir , Association , Enfant , Mars , Placebo , Sécurité