Tabagisme et réduction du risque de maladie Parkinson
Une étude sur des jumeaux montre une fois de plus que le risque de maladie de Parkinson est inversement corrélé à la consommation de cigarettes. Cet effet est plus marqué chez les jumeaux homozygotes.
Le Dr Caroline Tanner (Parkinson's Institute, Sunnyvale, Californie) et ses collaborateurs ont analysé les données de 113 paires de jumeaux masculins dont le passé tabagique était connu. Pour chaque paire, au moins un des membres avait développé la maladie de Parkinson.
Le groupe étudié était composé de 93 paires "discordantes" (43 paires monozygotes et 50 dizygotes) où un seul des jumeaux était atteint et de 20 paires "concordantes" (10 monozygotes et 10 dizygotes) où les deux membres étaient malades.
Dans les 72 paires discordantes étudiées où au moins un des jumeaux avait un passé tabagique, les jumeaux sans maladie de Parkinson fumaient plus que leur frère avec 32,5 paquet.années contre 22,7 paquet.années.
Cela était encore plus prononcé parmi les paires homozygotes avec 37,1 paquet.années chez ceux sans Parkinson comparé à 25,3 paquet.années chez ceux qui avaient développé un Parkinson. Les chercheurs soulignent que la différence observée n'est pas le résultat de facteurs génétiques puisque le patrimoine génétique des jumeaux homozygotes est identique.
"Ces résultats sont compatibles avec un vrai effet biologique protecteur de la cigarette", concluent-ils. On estime en effet que la nicotine permet de stimuler la libération de dopamine et compense ainsi le déficit dopaminergique retrouvé dans la maladie.
Source : Neurology 2002;58:581-88SR
Descripteur MESH : Maladie , Risque , Maladie de Parkinson , Jumeaux , Membres , Californie , Dopamine , Génétique , Nicotine