Cancer de la prostate : un essai de phase I sur une vaccination par des cellules dendritiques activées
Cet essai de phase I concernait un "vaccin" basé sur des cellules dendritiques transfectées par un ARN codant le PSA (prostate-specific antigen). Testé chez 13 patients, son profil de sécurité est apparu acceptable. Les résultats préliminaires indiquent également une stimulation de la réponse des lymphocytes T contre cet antigène.
"C'est la première étude à présenter des données sur la sécurité et sur l'efficacité immunologique de ce type de vaccin contre le cancer", explique dans un communiqué Johannes Vieweg (Duke University Medical Center), coordinatrice de cet essai. Ces résultats seront publiés dans le Journal of Clinical Investigation de février.
Les cellules dendritiques sont capables d'activer des lymphocytes T cytotoxiques spécifiques selon l'antigène présenté. Le vaccin développé par Vieweg et ses confrères repose sur l'utilisation de cellules dendritiques prélevées sur le patient. Une fois isolées, ces cellules sont transfectées par un ARN codant le PSA. Ces cellules modifiées sont ensuite injectées au patient afin de stimuler les lymphocytes T cytotoxiques contre les cellules qui expriment le PSA.
Treize patients avec un cancer de la prostate métastatique ont participé à cet essai de phase I. Trois doses croissantes de préparation vaccinales ont été employées. Le vaccin a été globalement bien toléré, rapportent Vieweg et ses collaborateurs. Quatre cas de fièvres et de symptômes grippaux ont été rapportés et quatre autres patients ont présenté une inflammation transitoire sur le site de l'injection.
Une étude immunologique a été réalisée pour évaluer la fonction des lymphocytes T spécifiques dirigés contre les tumeurs. Une activation des lymphocytes T dirigés contre le PSA a été détectée chez les 13 patients.
Parmi sept patients qui ont pu être évalués, six avaient une réduction significative du taux de PSA circulant et trois patients ont montré une diminution du nombre de cellules tumorales circulantes.
Selon Vieweg, la prochaine étape est d'utiliser des cellules dendritiques présentatrices de plusieurs antigènes tumoraux et pas seulement du PSA. Elle évoque également la possibilité d'une suractivation du système immunitaire avec cette démarche globale.
Source : Duke University Medical Center. Journal of Clinical Investigation 2002; sous presse.
Descripteur MESH : Cellules , Cellules dendritiques , Prostate , Vaccination , Patients , Lymphocytes T , Lymphocytes , ARN , Sécurité , Lymphocytes T cytotoxiques , Inflammation , Démarche , Activation des lymphocytes , Cellules tumorales circulantes , Système immunitaire , Tumeurs , Tumeurs de la prostate , Antigènes