Un anticorps monoclonal diminue la progression du cancer humain de la prostate chez la souris
Une étude du Cedars-Sinai Medical Center (EU) sur un nouveau composé dirigé contre le cancer de la prostate, l’anticorps monoclonal 2C4, a été présentée lors de la conférence internationale AACR-NCI-EORTCC à Miami Beach en Floride. 2C4 s’attaque à la protéine HER-2/neu qui contrôle la division cellulaire. David Agus et ses collaborateurs vont tester prochainement la molécule 2C4 dans des essais d’efficacité et d’innocuité (phase I).
Les chercheurs ont cherché à évaluer l’efficacité de 2C4 à la fois sur des cellules en culture et sur des tumeurs humaines produites chez la souris. Dans ces expériences les cellules cancéreuses prostatiques étaient soient dépendantes de la testostérone soit étaient devenues résistantes aux inhibiteurs d’hormones et croissaient indépendamment de la testostérone.
Les chercheurs ont trouvé que 2C4 bloquait l’activité de la kinase HER (chute de plus de 90%) dans les cellules en culture ce qui provoquait une baisse significative de la croissance tumorale.
Chez les souris injectées avec des tumeurs dépendantes ou indépendantes de la testostérone, la croissance de celles-ci a diminué de 96et 66% respectivement, avec une chute significative des taux de PSA.
Les chercheurs ont également testé 2C4 en association avec le paclitaxel. Ils ont trouvé que les tumeurs hormono-dépendantes avaient leur croissance inhibée à 99% dans la forme agressive de la maladie, tandis que les tumeurs hormono-indépendantes avaient une croissance réduite de 91%.
« Nos résultats indiquent que 2C4 est encore plus actif associé à la chimiothérapie et que cette association pourrait devenir une nouvelle voie de traitement de la maladie », a commenté Agus.
Source : Cedars-Sinai Medical Center 1 novembre 2001.
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