Décodage de l’information visuelle cérébrale
Une étude américaine réalisée au National Institute of Mental Health a montré que l’on pouvait associer un profil d’activité cérébrale spécifique, donné par l’ensemble de réponses d’intensité différentes en imagerie par résonnance magnétique, à chaque type d’objet observé par une personne.
Aujourd’hui la plupart des neurobiologistes se réfèrent au dogme selon lequel il existe des régions spécialisées du cerveau affectées à des reconnaissances spécifiques (lieu, objet, espace)
Les chercheurs de cette étude, au contraire, ont montré que la représentation cérébrale de plusieurs catégories d’objets est largement dispersée et chevauchante et que dans une même région on trouve des profils de réponses différents. Ils ont nommé ce modèle ‘object form topography’.
Ce travail, publié aujourd’hui dans la revue Science, et mené par l’équipe de James Haxby, s’est basé sur une étude d’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle.
Les chercheurs ont mesuré les profils de réponse de six personnes à qui on a fait observé des images de visage, de chats et de cinq catégories d’objets. Puis ils ont comparés ces profils entre eux. Globalement, les profils enregistrés en imagerie par résonance magnétique ont été associés à une catégorie d’image avec 96% d’exactitude.
L’exactitude a été de 100% pour les images de visages, de maisons et pour le mélange des images (contrôle).
« Cette représentation virtuelle de l’image par le cerveau doit être capable de montrer comment est décodée une information complexe, telle que l’apparence des objets, et pas seulement nous dire où se décode l’information », a conclut James Haxby.
Source : Science 2001;293:2425-30.
Descripteur MESH : Cerveau , Chats , Imagerie par résonance magnétique , Personnes , Travail