Risques de septicémie après une intervention cardiaque non chirurgicale invasive
Une étude réalisée à l’hôpital universitaire ‘Gregorio Marañon’ de Madrid montre que dans 0,11% des cas, une infection bactérienne du sang se produit après un examen cardiologique non chirurgical invasif. Les personnes âgées ayant eu des épisodes d’insuffisance cardiaque constituent un groupe à haut risque.
L’équipe de Patricia Muñoz à Madrid a répertorié, de janvier 1991 à décembre 1998, 25 cas d’infections bactériennes post-opératoires (après 72 h) parmi 22 006 interventions cardiaques non chirurgicales invasives.
Ces 25 cas ont été comparés à 50 cas contrôles de patients ayant bénéficiés d’un examen cardiologique non chirurgical invasif sans avoir déclenchés de septicémie.
Les facteurs de risques de septicémie post-opératoire mis en évidence ont été un âge supérieur à 60 ans, une pathologie valvulaire, une insuffisance cardiaque, la pose d’un catheter urinaire à demeure, une intervention prolongée (ainsi que le nombre d’interventions) et le nombre de piqûres pratiquées durant l’intervention.
En conclusion les auteurs considèrent la septicémie comme une des complications potentielles d’une intervention cardiaque non chirurgicale invasive. Les personnes de plus de 60 ans ayant eu récemment des problèmes d’insuffisance cardiaque constituent un sous groupe à plus haut risque.
Une thérapie anti microbienne contre les bactéries à Gram- et à Gram+ doit être entreprise après avoir réalisé une analyse sanguine chez les patients possédant des signes d’infection.
Source : Arch Intern Med. 2001 ;161 :2110-15.
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