Des anticorps qui détruisent les plaquettes en générant du peroxyde d'hydrogène
Pour la première fois, des chercheurs de l'Université de New York ont décrit des anticorps qui détruisent les plaquettes en absence de complément et en générant du peroxyde d'hydrogène. Cette découverte coïncidence avec la publication d'une autre étude sur la synthèse de peroxyde d'hydrogène par les anticorps.
Dans un article paru dans la revue Cell du 7 septembre, Nardi et al. rappellent que les thrombopénies sont fréquentes au cours de l'infection par le VIH. Bien que leur mécanisme ne soit pas totalement élucidé, il implique la présence d'anticorps dirigés contre une protéine présente à la surface des plaquettes.
Les expériences menées par ces auteurs indiquent que ces anticorps purifiés agissent sans l'intervention du complément mais en synthétisant du peroxyde d'hydrogène (H2O2).
Ce nouveau mécanisme est "une découverte inattendue parce qu'il n'a jamais été montré que les anticorps agissaient de cette façon" explique le Dr Karpatkin, un des auteurs de cette étude. "Nous pensons que cette découverte pourrait être utilisée pour des applications cliniques. Il est concevable que cet anticorps pourrait être utilisé contre des caillots artériels".
Parallèlement, Wentworth et al. apportent dans le dernier Science de nouveaux éléments sur la catalyse de la synthèse de H2O2 par les anticorps.
On peut donc s'attendre à ce que ces découvertes fassent l'objet d'une attention toute particulière pour la recherche d'application médicale, estiment les auteurs respectifs de ces travaux.
Source : Cell 2001:106;551-561. Science 2001;293:1806.
Descripteur MESH : Anticorps , Plaquettes , Hydrogène , New York , Attention , Catalyse , Éléments , Infection , Recherche , VIH Virus de l'Immunodéficience Humaine