Etat des lieux sur la baisse continue d'audition des jeunes britanniques

Le taux de prévalence au Royaume Uni des jeunes gens ayant perdu une acuité auditive supérieure à 40 décibels progresse et est estimé aujourd'hui à 1,33 naissances sur 1000 parmi les enfants de cinq ans et plus. Ce phénomène se confirme jusqu'à l'âge de neuf ans par comparaison avec des études précédentes.

Cette étude a été menée par une équipe d'épidémiologistes et de statisticiens de l'institut de recherche auditive à Nottingham et est parue dans le British Medical Journal du 8 septembre 2001.

Afin de confirmer la baisse continue d'audition de la jeune population britannique et d'en prévoir son degré d'implication selon l'âge, une large étude basée sur l'envoi de questionnaires dans des organismes éducatifs ou de santé a été menée.

Les participants ont été des enfants nés entre 1980 et 1995, résidents au Royaume Uni et atteints d'une perte d'audition sévère (> 40 DB).

Les nombres de cas ont été regroupés par année de naissance puis ajustés et convertis en terme de prévalence (nombre de cas pour 1000 naissances).

17 160 enfants étudiés ont montré un taux de prévalence de 0,91 (intervalle de confiance entre 0,85 et 0,98) jusqu'à l'âge de 3 ans et un taux de 1,65 (entre 1,62 et 1,68) pour les enfants âgés de 9 à 16 ans. Des calculs d'ajustement amènent ces taux à 1,07 et 2,05.

La comparaison de ces chiffres avec ceux d'études antérieures montre un accroissement de la prévalence de la baisse continue d'audition en fonction de l'âge et non en fonction de l'année de naissance.

Les auteurs concluent à une augmentation du taux de jeunes gens britanniques atteints d'une baisse continue de l'audition jusqu'à l'âge de neuf ans. Comparé au taux mondial qui est de l'ordre de 1 pour 1000 naissances, il y a 50 à 90 % d'enfants en plus diagnostiqués avec une perte progressive de l'audition jusqu'à 9 ans.

Ces cas en grande augmentation doivent être confirmés et identifiés par les services de pédiatrie auditive. Ils devront chercher à comprendre l'origine (peut-être d'ordre congénitale ?) de ces cas et leur implication dans le pays.

Source : British Medical Journal (8 septembre 2001), 323 :536.