Le VIH active son hôte avant même l'intégration de son génome
Des chercheurs américains viennent de mettre à jour un nouveau mécanisme utilisé par le VIH pour assurer l'intégration de son patrimoine génétique à celui de la cellule hôte. Avant cette intégration, la copie ADN du génome du virus est utilisée pour la transcription de deux gènes viraux : tat et nef. Les protéines stimulent alors l'activité des lymphocytes infectés qui sortent de leur état quiescent, permettant ainsi l'intégration du génome viral à celui de la cellule.
Le génome du VIH est constitué d'un ARN simple brin. Lors de l'infection, cet ARN est rétrotranscrit en ADN double brin qui vient s'intégrer à l'ADN de la cellule hôte. Dans le dernier numéro de la revue Science, Yuntao Wu et Jon Marsh décrivent une des premières étapes de l'intégration.
Ces chercheurs rappellent tout d'abord que l'infection des lymphocytes T par le VIH est limitée par l'état quiescent de la plupart de ces cellules. En effet, cet état quiescent est une limitation efficace à l'intégration de la copie ADN du virus dans le génome de la cellule infectée. Toutefois, on sait que ce frein peut être levé si l'on stimule l'activité mitotique de la cellule.
D'après les travaux de Wu et Marsh, les protéines virales Nef et Tat sont responsables de cette activation.
Ils montrent qu'une fois la transcription inverse réalisée, l'ADN "pré-intégré" du VIH subit une transcription sélective des gènes nef et tat. Cette transcription conduit alors à l'activation de la cellule hôte qui sort de son état quiescent et permet ainsi d'assurer sa réplication.
Source : Science 2001;293:1503-6.
Descripteur MESH : VIH Virus de l'Immunodéficience Humaine , Génome , ADN , Virus , Gènes , Lymphocytes , Protéines , Gènes viraux , Génétique , Génome viral , Infection , ARN , Lymphocytes T , Protéines virales , TAT , Transcription inverse , Cellules