Les puces à ADN : des applications pour la recherche de nouveaux antibiotiques
Les puces à ADN sont devenues des outils largement utilisés dans le domaine de la recherche fondamentale mais également en cancérologie. Des travaux récents montrent que cette technologie trouve également des applications dans l'étude des effets globaux des antibiotiques.
Le système des puces à ADN ("biochips" ou "micro-arrays") permettent le connaître rapidement le profil d'expression de plusieurs milliers de gènes en une seule étape. Appliqué à la cancérologie, ce procédé permet de d'identifier les gènes réprimés ou surexprimés selon le type tumoral, laissant envisager à terme un traitement personnalisé pour chaque patient.
Des chercheurs de Hoffman-La Roche ont utilisé les puces à ADN pour étudier l'action globale de deux antibiotiques sur la bactérie Haemophilus influenzae. Les antibiotiques utilisés (novobiocine et ciprofloxacine) agissent sur la même cible bactérienne (DNA gyrase) mais selon des mécanismes différents.
Les résultats montrent clairement que les deux antibiotiques modifient l'expression de groupes de gènes spécifiques et différents dont la fonction est inconnue ou supposée. Cette technique devrait permettre d'établir un nouveau type de classement des antibiotiques et aider au développement d'antibiotiques actifs sur des souches multirésistantes.
Ces recherches ont été conduites par Gmuender et al. et ont fait l'objet d'une publication dans la revue Genome Research.
Source : Genome Research Vol. 11, Issue 1, 28-42, January 2001.
Descripteur MESH : ADN , Recherche , Infectiologie , Technologie , Gènes , Ciprofloxacine , Classement , DNA gyrase , Novobiocine