Des traitements psychologiques simples peuvent réduire la dépression

Une étude européenne multicentrique visant à étudier la dépression dans les communautés urbaines et rurales montre que deux interventions psychologiques simples sont efficaces dans la réduction de la sévérité et de la durée de la dépression et dans l’amélioration des fonctions subjectives. Cette étude est parue dans le British Medical Journal.

Afin de déterminer l’acceptabilité et les effets de deux interventions psychologiques visant les adultes souffrant de troubles dépressifs, le Dr C. Dowrick et ses collègues ont conduit une étude multicentrique, randomisée dans laquelle sont entrés 452 adultes de 9 communautés urbaines et rurales d’Europe, âgés de 18 à 65 ans et souffrant de troubles dépressifs. Les patients ont été aléatoirement répartis dans les groupes « résolution de problèmes » (n = 128), « prévention de la dépression » (n = 108) et contrôle (aucun traitement; n = 189). Une évaluation a été faite aux sixième et douzième mois.

La thérapie « résolution de problèmes » consistait en 6 sessions individuelles au cours desquelles les symptômes étaient reliés aux problèmes, les problèmes étaient ensuite définis et clarifiés et enfin une tentative de résolution structurée du problème était mise en place.

La thérapie « prévention de la dépression » consistait en 8 sessions de groupe. Elle visait à promouvoir la relaxation, la pensée positive, les activités plaisantes ou les capacités sociales.

Au sixième mois, la proportion des patients déprimés dans le groupe « résolution de problèmes » était 17 % plus faible que pour le groupe contrôle. De même, en ce qui concerne le groupe « prévention de la dépression », la proportion des patients déprimés était 14 % inférieure. Au douzième mois, les auteurs n’ont pas observé de différences entre les groupes.

Bien que l’intervention appelée « résolution de problèmes » était plus acceptable pour ces patients, les deux types d’intervention se sont montrés efficaces dans la réduction de la sévérité et de la durée des troubles dépressifs et dans l’amélioration des fonctions subjectives et du fonctionnement social .

Les auteurs concluent en disant que ces résultats devraient influencer les services de soutien psychologique et encourager les personnes souffrant de dépression à rechercher une aide psychologique.

Source : BMJ 2000 ; 321 : 1450-1454