Les enfants nés prématurément ou qui ont un faible poids à la naissance sont plus sensibles à l’ozone
Une étude américaine parue dans l’American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine montre que les enfants asthmatiques dont le poids à la naissance était faible ou qui sont nés prématurément ont une susceptibilité plus importante à l’ozone en été.
Le Dr K. Mortimer et ses collaborateurs ont étudié un groupe de 846 enfants asthmatiques âgés de 4 à 9 ans et habitant les quartiers pauvres. Les auteurs ont recherché ceux qui sont les plus sensibles aux effets de l’ozone en période estivale.
Cette étude montre que les enfants nés prématurément (au moins 3 semaines avant terme) ou ayant un poids faible à la naissance (< 2,5 kg) présentent un déclin plus important du pic du débit expiratoire (1,8 % vs 0,3 % pour 15 ppb d’ozone, p < 0,05) et une plus grande fréquence des symptômes matinaux (odds ratio = 1,42 vs 1,09 pour 15 ppb d’ozone, p < 0,05) comparé aux enfants nés à terme ou avec un poids normal.
De plus, les garçons semblent avoir une réponse plus importante que les filles à l’augmentation du taux d’ozone. L’étude montre aussi, et c’est un résultat inattendu, que l’utilisation des cuisinières électriques est associée à une augmentation du risque, comparé à l’usage des cuisinières fonctionnant au gaz.
Enfin, les enfants qui sont à la fois exposés et sensibilisés aux allergènes des chats ont une réponse plus importante vis à vis de l’ozone.
Les auteurs notent que l’étude souligne le besoin de considérer les effets du développement prénatal et peut-être postnatal sur les fonctions pulmonaires.
Source : Am. J. Respir. Crit. Care Med. 2000 ; 162 : 1838-1845
Descripteur MESH : Allergènes , Chats , Gaz , Risque