Des effets positifs de la diminution des stéroïdes après une transplantation cardiaque
Réduire, sur le long terme, l’administration de prednisone aux transplantés cardiaques peut éliminer les effets secondaires sans augmenter le risque de rejet. C’est ce qui ressort d’une étude de chercheurs du Wake Forest University Baptist Medical Center présentée le 11 novembre au Congrès du Southern Thoracic Surgical Association.
Il y a de plus en plus de preuves montrant que l’utilisation à long terme des stéroïdes n’est pas nécessaire aux transplantés cardiaques. Aux USA, 70 % de ces patients en prennent encore 3 ans après la transplantation, selon le Dr T. Oaks de la Wake Forest University Baptist Medical Center (WFUBMC).
Les transplantés cardiaques prennent trois médicaments évitant le rejet dont la prednisone (stéroïde) qui peut être éliminée de façon sûre chez beaucoup de patients. Les effets secondaires de la prednisone incluent une tension artérielle élevée, un taux de cholestérol important, diabète, problèmes rénaux, prise de poids, ostéoporose et cataracte. Les deux autres médicaments habituellement prescrits sont la ciclosporine et l’azathioprine.
Sur 57 transplantés à la WFUBMC, 80 % se sont passés avec succès de prednisone moins de deux ans après leur transplantation. Ces patients n’ont pas eu de taux de rejet ou d’infection plus importants que les moyennes nationales. Leur taux de survie était de 98 % après une année et 93 % après 3 années, dépassant le taux de survie national qui était de 85 % au bout d’un an et 77 % au bout de trois ans.
Les doses de prednisone ont été graduellement réduites à partir du sixième mois après la transplantation. Le Dr Oaks pense que la prednisone devrait être administrée durant la période où existe un risque important de rejet, c’est à dire lors des six premiers mois.
« Notre étude va dans le sens de ceux qui soutiennent que les patients peuvent se passer sans risque des stéroïdes », affirme le Dr Oaks. « Ceci peut être fait et ça devrait l’être », poursuit-il. En effet, « ces études démontrent clairement que l’immunosuppression sans avoir recours aux stéroïdes est possible chez au moins la moitié des patients et peut réduire quelque unes des complications à long terme de ces substances ».
Le Dr Oaks en appelle à des études randomisées à grande échelle visant à fournir des réponses définitives sur les thérapies les plus sûres et les plus efficaces qui sont proposées suite à une transplantation cardiaque.
Source : Wake Forest University Baptist Medical Center
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