La maladie parodontale est associée à un risque plus élevé de crise cardiaque
Une étude de chercheurs de l’Université de Caroline du Nord montre que les individus ayant eu dans le passé une crise cardiaque et qui souffrent d’une maladie parodontale ont un risque plus important de survenue d’une seconde crise cardiaque. Cette étude a été présentée ce dimanche au Congrès annuel de l’American Heart Association, à la Nouvelle Orléans.
Il existe un nombre important de facteurs qui contribuent à augmenter le risque de survenue des crises cardiaques : taux de cholestérol élevé, tension artérielle importante, diabète, tabagisme. Mais tous ces facteurs de risque réunis ne peuvent expliquer que les 2/3 des crises cardiaques. Il restait ainsi à déterminer quels pouvaient être les autres facteurs de risque.
Des études, dont celles de chercheurs de l’University of North Carolina at Chapel Hill (UNC-CH), avaient montré qu’il existait un lien entre maladie parodontale et augmentation du risque de crise cardiaque, mais ce lien n’était pas connu.
On savait que ces deux affections tendaient à initier une réponse immunitaire appelée réponse inflammatoire, ajoute le Dr E. Deliargyris, co-auteur de cette étude. Le marqueur commun de cette réponse est la Protéine réactive C (C-reactive protein, CRP).
Afin d’en savoir plus sur la sévérité de la maladie parodontale chez les victimes de crise cardiaque, une étude a été conduite par des chercheurs de l’UNC-CH sur 38 patients victimes d’une crise cardiaque et sur un groupe témoin.
L’étude a montré que les patients ont un pourcentage élevé de maladie parodontale (85 %) comparé au groupe témoin (29 %).
Les patients ayant eu une crise cardiaque et qui souffrent d’une gingivite avancée ont un taux sanguin plus élevé de CRP que les patients ne souffrant pas de maladie parodontale. « De plus, la concentration en CRP est directement liée à la sévérité de la maladie parodontale », ajoute le Dr E. Deliargyris. Plus ce taux est élevé, plus la gravité de la maladie est importante.
« Malgré le faible échantillonnage, ces découvertes sont les premières du genre et sont potentiellement très importantes » soutient le Dr Deliargyris. Cette étude nous donne un aperçu des mécanismes éventuels de l’association entre maladie parodontale et crise cardiaque.
Le Dr S. Smith, un des auteurs de cette étude se demande si le fait de traiter la maladie parodontale ne diminuerait pas le risque de survenue des crises cardiaques. Ces recherches peuvent aussi aider à envisager de nouvelles approches dans la prévention des crises cardiaques.
Source : University of North Carolina at Chapel Hill et American Heart Association
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