Vaginite bactérienne : des taux élevés de Tumor Necrosis Factor et d’interleukine-1 semblent augmenter la susceptibilité au VIH
Katharine Sturm-Ramirez et ses collègues du département d’immunologie et de maladies infectieuses de la Harvard School of Public Health et du Harvard AIDS Institute (Boston, Massachusetts, USA) rapportent dans le dernier numéro du mensuel Journal of Infectious Diseases que des concentrations élevées de TNF et d’IL-1 pourraient augmenter la susceptibilité au VIH.
Ces travaux ont été menés en collaboration avec le laboratoire de Bactériologie-Virologie, de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Senegal). Ils avaient pour objectif de déterminer si les concentrations soutenues de TNF et d’IL-1 dans les sécrétions vaginales pouvaient être associées à la vaginite bactérienne, récememnt identifiée comme cofacteur dans la transmission par voie sexuelle du VIH.
209 femmes ont été incluses dans l’étude, la plupart des échantillons étudiés renfermaient des concentrations élevées de TNF- (84.2%) et d’IL-1 (79.8%).
Une vaginite bactérienne a été détectée chez 53 femmes sur 196.
Des taux élevés de cytokines étaient significativement associés à la vaginite bactérienne (adjusted odds ratio (AOR) 4.17; IC 95% : 1.69-10.30), emploi de contraceptifs oral (AOR, 2.78; 95% IC : 1.04- 7.48), et à une numération élevée de leucocytes dans les frottis vaginaux (AOR, 1.18; 95% IC, 1.03-1.36).
Dans la mesure où ces cytokines peuvent réguler positivement l'expression locale du VIH par l'intermédiaire de la région LTR du génome rétroviral, l'association de la vaginite bactérienne avec des concentrations élevées en IL-1 ou en TNF pourrait en partie expliquer le mécanisme par lequel ce facteur de risque favorise le transmission du VIH.
Source : The Journal of Infectious Diseases, 2000; 182
Descripteur MESH : VIH Virus de l'Immunodéficience Humaine , Virologie , Boston , Massachusetts , Vaginite , Cytokines , Femmes , Association , Bactériologie , Contraceptifs , Emploi , Génome , Leucocytes , Risque