Prévention par l’acétylcystéine des diminutions de la fonction rénale induites par les agents de contraste utilisés en radiographie
L’administration prophylactique par voie orale d’acétylcystéine, en maintenant une hydratation, permet de prévenir la diminution de la fonction rénale induite par l’iopromide, un agent de contraste non ionique de faible osmolalité, chez les patients en insuffisance rénale chronique. C’est ce que montre une étude prospective publiée dans le dernier numéro du New England Journal of Medicine par des cliniciens de l’Universitätsklinik Marienhospital (Ruhr-Universität Bochum).
Ces auteurs ont étudié 83 patients avec insuffisance rénale chronique devant passer un scanner avec utilisation d’iopromide.
Les patients étaient randomisés en vue de recevoir soit de l’acétylcystéine (600 mg 2 fois par jour par voie orale) et une solution salée à 0,45 % par voie IV, avant et après l’administration de l’agent de contraste, soit un placebo et une solution salée.
10 patients sur 83 ont eu une augmentation d’au moins 0,5 mg/dl de la créatininémie 48 heures après l’administration de l’agent de contraste : 1 patient parmi les 41 du groupe acétylcystéine et 9 patients parmi les 42 du groupe contrôle.
Dans le groupe acétylcystéine, la créatininémie moyenne a diminué significativement (passant de 2,4 +/- 1,3 à 2,6 +/- 1,5 mg/dl (212 +/- 114 à 226 +/- 133 micromoles/l) 48 heures après l’administration de l’agent de contraste, alors que dans le groupe contrôle, la créatininémie moyenne augmentait de façon non significative.
NEJM, 2000 ; 343 : 180-4.
Descripteur MESH : Patients , Insuffisance rénale , Insuffisance rénale chronique , Acétylcystéine , Placebo