VIH : l'action des anticorps neutralisants mieux comprise
Des anticorps neutralisants ont montré une efficacité certaine contre le VIH dans des modèles aboutis de l'infection chez le singe mais leur mécanisme d'action restait incertain. Un groupe de recherche vient d'établir que cet effet est notamment imputable à l'interaction de ces anticorps avec les cellules effectrices de l'immunité.
Hessell et collaborateurs ont testé in vivo et in vitro un anticorps neutralisant dirigé contre le SHIV, virus chimère du HIV humain et du SIV chez le singe. Avec une version modifiée de l'anticorps où le fragment Fc n'est plus fonctionnel, on assiste à une baisse très marquée de l'efficacité de l'anticorps pour protéger d'une infection expérimentale par le SHIV chez le macaque, expliquent notamment les chercheurs.
Ainsi, l'efficacité de ces anticorps est non seulement due à leur capacité à bloquer l'entrée du virus dans les cellules cibles mais aussi à une réponse antivirale liée à leur interaction, via le fragment Fc, avec les cellules effectrices porteuses de récepteurs Fc. Ces cellules effectrices peuvent alors agir à la fois contre les virus libres mais aussi contre les cellules infectées sur lesquelles l'anticorps est complexé.
Selon les auteurs, la découverte de ce mécanisme pourrait être d'une importance primordiale puisqu'elle suggère qu'une protection efficace fait appel à la fois à une activité contre les virions mais aussi contre les cellules infectées. Un vaccin devra donc tenter de combiner cette immunité humorale et cette immunité cellulaire.
Source : Nature Vol 449|6 September 2007| doi:10.1038/nature06106
SR
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