Nouveau-nés et décision de fin de vie
Une étude parue dans le Lancet revient sur la prise en charge des nourrissons et très jeunes enfants dans un état critique et aborde notamment la question de l'euthanasie chez ces patients.
Deliens et collaborateurs ont procédé à une revue des certificats de décès des nouveau-nés et nourrissons qui sont décédés dans la région des Flandres en Belgique entre août 1999 et juillet 2000. Des questionnaires anonymes ont été adressés aux médecins concernés et 121 ont répondu parmi les 175 identifiés.
D'après ces questionnaires, il apparaît qu'une décision de fin de vie a été prise dans 57 % des cas. Ces décisions se basaient sur l'arrêt ou l'interruption des traitements, l'utilisation de traitements contre la douleur susceptibles de raccourcir l'espérance de vie ou encore l'utilisation de médicaments avec l'intention explicite de raccourcir la durée de vie du patient. Dans 9 % des cas, une dose létale de médicament a été administrée, indique l'étude.
Selon le professeur Deliens : "Nous avons trouvé qu'environ trois médecins sur quatre qui sont confrontés à des nouveau-nés et des nourrissons dans un état critique sont prêts à participer à certaines formes de fin de vie chez des enfants. Les principales raisons étaient l'absence de chance réelle de survie, et, si le bébé avait survécu, à une qualité de vie très détériorée".
Source : Lancet 2005; 365: 1315–20
Descripteur MESH : Euthanasie , Patients , Vie , Médecins , Questionnaires , Belgique , Certificats de décès , Douleur , Espérance de vie , Intention , Qualité de vie , Survie