Un nouveau test pour identifier la toxicité retardée de la radiothérapie
Des radiothérapeutes suisses ont développé un test rapide qui permettrait d’identifier les patients qui risquent le plus de présenter des effets toxiques retardés après un cycle de radiothérapie. Cette étude a été présentée à l’occasion d’ECCO12, la Conférence Européenne sur le Cancer.
Le Dr Mahmut Ozsahin (Centre Hospitalier Universitaire Vaudois à Lausanne) estime que ce test est très précis « Il est capable de distinguer 93 % des patients, avec une exactitude de près de 99 %, qui ne présenteront pas de toxicité tardive en utilisant des doses classiques », explique-t-il.
« Cela veut dire que les radiothérapeutes peuvent employer un traitement plus agressif chez ces patients afin de tuer plus de cellules cancéreuses avec seulement une légère augmentation des effets secondaires toxiques. C’est un résultat très important car on estime que si l’on exclut 5 % des patients les plus sensibles, on peut gagner un bénéfice de 20 % dans le contrôle local de nombreuses tumeurs chez les 95 % restants, avec seulement une légère augmentation de la dose ».
Ces auteurs ont prélevé et irradié des prélèvements sanguins réalisés sur 399 patients vus entre 1998 et 2000. Ils ont ensuite étudié l’apoptose des lymphocytes CD4+ et des CD8+. Cette étape est réalisable en 48 heures. Ces données ont ensuite été comparées à la réponse des patients à la radiothérapie.
Il n’y avait pas de corrélation avec la toxicité immédiate. Cependant, une relation significative était mise en évidence avec la toxicité retardée (grade 2 et 3). Une diminution de la fréquence de l’apoptose était liée à un risque plus élevé de toxicité retardée.
Source: Federation of European Cancer Societies
Descripteur MESH : Patients , Radiothérapie , Toxiques , Cellules , Lymphocytes , Précis , Risque , Tumeurs