La consommation de poisson réduit le risque de démence

Les personnes âgées qui consomment du poisson ou des produits de la mer au moins une fois par semaine ont moins de risques de développer une démence comme la maladie d’Alzheimer. Ceci est la conclusion d’une étude française publiée dans le British Medical Journal du 26 octobre.

En utilisant les données d’une vaste enquête sur le vieillissement, des chercheurs français ont étudié la relation entre le risque de démence et la consommation de poissons (riches en acides gras poly-insaturés) et de viande.

L’enquête nommée Personnes Agées QUID (PAQUID) a impliqué 1674 personnes d’au moins 68 ans, indemnes de démence et résidant dans le sud-ouest de la France. La fréquence de consommation de viandes, poissons et crustacés était mesurée chez chaque participant. Ils ont été suivis pendant deux, cinq et sept ans.

Pascale Barberger-­Gateau (Inserm U330, Université Victor Segalen Bordeaux 2) et ses confrères ont ainsi montré que les participants qui consommaient du poisson ou des crustacés au moins une fois par semaine avaient moins de risques de développer une démence au cours des sept ans qui suivaient.

Cependant, cette association tendait à être plus mince lorsqu’on prenait en compte le niveau d’instruction. Selon les auteurs, ce résultat suggère que l’effet positif de ces aliments s’explique en partie par un niveau d’étude plus élevé chez les consommateurs réguliers.

Contrairement à la consommation de poisson, la consommation de viande n’est pas apparue liée à une modification du risque de démence, ajoutent les épidémiologistes auteurs de cette étude.

D’après leurs hypothèses, les acides gras contenus plus spécifiquement dans les poissons (acides gras n-3) pourraient limiter les mécanismes inflammatoires dans le cerveau et avoir un rôle spécifique dans le développement cérébral et la régénération des cellules nerveuses.

Source : BMJ 2002 ;3325 :932-3