La pollution automobile paraît associée à une augmentation de la mortalité
Une étude néerlandaise a examiné la relation entre la pollution du trafic automobile et la mortalité. Sur le long terme, ces polluants de l’air sont liés à une augmentation du risque de décès d’origine cardiaque ou pulmonaire. Toutefois, cette augmentation ne paraît pas statistiquement significative si l’on considère toutes les causes de décès.
Des études américaines ont déjà mis en évidence une relation entre les particules polluantes de l’air et la mortalité cardio-pulmonaire. Dans un article publié en avance sur le site de la revue anglaise The Lancet, le Dr Gerard Hoek (Institut d’évaluation des risques, Utrecht) et ses confrères néerlandais expliquent que ces données ne sont peut être pas transposables en Europe. En effet, dans de nombreuses régions d’Europe, la concentration de ces particules est plus faible que les pics enregistrés aux Etats-Unis.
L’enquête de l’équipe de Hoek a porté sur un échantillon de 5.000 néerlandais suivis entre 1986 et 1994. Leur exposition aux polluants rejetés par les véhicules a été évaluée selon leur lieu de résidence.
Au cours du suivi, 11 % des personnes sont décédés. D’après l’analyse des auteurs, le risque de décès d’origine cardio-pulmonaire était presque multiplié par 2 (risque relatif =1,95 ; IC 95%=1,09-3,52) pour ceux qui habitaient près d’un grand axe de circulation. Le risque relatif était de 1,41 (0,94-2,12) si l’on considère l’ensemble des décès.
Au final, ces données paraissent confirmer le rôle nocif d’une exposition répétée et prolongée à des niveaux élevés de polluants rejetés par le trafic routier. Selon les Hoek et ses collaborateurs, « L’exposition sur le long terme à la pollution de l’air liée au trafic pourrait réduire l’espérance de vie. »
Source : The Lancet 2002, published online before print Sept 24, 2002. www.thelancet.com
SR
Descripteur MESH : Risque , Mortalité , Europe , Personnes , Rôle , Vie