Lorsque le progrès sanitaire améliore la santé pulmonaire

Le fait de passer d’un chauffage au charbon dans un local confiné à l’utilisation du même système de chauffage dans une pièce pourvu d’un système d’évacuation des fumées toxiques, a fait baissé le risque de cancer du poumon de plus de 40% parmi une population rurale de Chine. Ce sont les conclusions d’une étude rétrospective qui paraît dans le journal de l’institut national du cancer américain aujourd’hui.

La cuisine et le chauffage à l’aide d’un poêle au charbon dans une pièce non aérée est une pratique courante dans les pays en voie de développement, ce qui génère une pollution importante et toxique pour les poumons.

Dans cette étude, 21232 paysans de la province du Yunnan (Xuanwei, Chine), nés entre 1917 et 1951, ont été suivis entre 1976 et 1992. Durant leur vie, ils ont été 80,9% à s’équiper d’une cheminée pour évacuer les fumées de leur poêle.

Après un ajustement des différentes variables (tabac, durée du temps d’utilisation des poêles), les auteurs ont trouvé que le passage de l’état non ventilé à l’état d’évacuation des fumées dans les pièces où se trouvaient les poêles, était associé à une réduction de 41% et de 46% du risque de cancer du poumon chez les hommes et les femmes respectivement.

Les auteurs conseillent donc fortement de penser aux bénéfices apportés par l’aération et l’évacuation des fumées toxiques sur la santé des chinois et des autres populations à risque.

Source: JNCI 5 juin 2002;94(11):826-35

PI

Descripteur MESH : Santé , Chauffage , Risque , Charbon , Chine , Poumon , Toxiques , Population , Population rurale , Femmes , Hommes , Pays en voie de développement , Tabac , Temps , Vie

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