Une molécule d’adhésion à l’origine des effets secondaires de la radiothérapie thoracique
La pneumonie suivie d’une fibrose consécutive à une irradiation thérapeutique est une complication qui limite le traitement des cancers nécessitant une radiothérapie de la poitrine. Des souris dépourvues du gène ICAM-1, codant pour une protéine d’adhésion intercellulaire, ne souffrent pas de tels symptômes, suggérant qu’un traitement visant à bloquer l’expression de ce gène pourrait améliorer l’efficacité de la radiothérapie thoracique.
Denis Hallahan (Vanderbilt University, Nashville, Tennessee, EU) et ses collaborateurs ont construit des lignées de souris transgéniques KO pour le gène ICAM-1, et constaté chez ces animaux irradiés par différentes doses de rayons, une absence de symptômes évoquant une pneumonie.
Les souris ICAM-1-/- irradiées présentaient statistiquement moins de cellules LCA+ (‘leucocyte common antigen’, une mesure de l’inflammation) que les souris ICAM-1+/+ (P<0,001), avaient une élasticité pulmonaire supérieure et présentaient moins d’insuffisance respiratoire 18 mois après l’irradiation (OR=0,19).
De même les souris ICAM-1-/- irradiées ont montré moins de fibrose pulmonaire et de réduction des alvéoles du septum que les animaux ICA-1+/+ irradiés.
En conclusion, les auteurs pensent que la molécule d’adhésion ICAM-1 ainsi que l’inflammation, contribuent à la fibrose pulmonaire et aux troubles d’élasticité pulmonaire consécutifs à une radiothérapie thoracique.
Ils pensent que des médicaments visant à bloquer l’expression du gène ICAM-1 devraient être mis à l’étude pour prévenir les effets secondaires indésirables des rayons au niveau pulmonaire et améliorer les traitements.
Source : J Nat Cancer Inst 15 mai 2002;94(10):733-41
PI
Descripteur MESH : Radiothérapie , Fibrose , Thérapeutique , Animaux , Fibrose pulmonaire , Cellules , Élasticité , Souris transgéniques , Tennessee