La protéine p53 serait impliquée dans le contrôle du vieillissement
Des chercheurs ont créé des souris chez lesquelles la protéine p53 est hyperactivée. Par rapport à des souris normales, ces animaux développent moins de tumeurs mais ont une espérance de vie beaucoup plus courte. Pour cette raison, ces scientifiques avancent l'hypothèse que p53 n'est pas seulement un suppresseur de tumeur mais qu'elle occupe également une place importante dans la régulation du vieillissement.
Ce travail est publié par Tyner, Venkatachalam et al. dans l'édition de la revue Nature du 3 janvier 2002. Ces auteurs ont mis au point des souris mutantes chez lesquelles l'activité p53 est élevée. Comme l'on pouvait s'y attendre, ces rongeurs ont développé beaucoup moins de tumeurs spontanées que les souris contrôles.
Le résultat le plus surprenant réside dans les signes précoces de vieillissement associés à cet état où p53 est hyperactivée. En effet, bien que plus résistantes à la formation de tumeurs, les souris mutantes avaient une espérance de vie réduite (96 semaines au lieu de 118) et montraient des signes précoces d'ostéoporose ou encore une moins bonne tolérance au stress.
C'est la première fois que p53 paraît impliquée aussi étroitement dans la régulation du vieillissement. Les auteurs de ces travaux estiment que cet effet pourrait être attribué au blocage de la division de cellules souches en raison d'un excès d'activité p53.
Source : Nature 2002:415:45-53
Descripteur MESH : Tumeurs , Vieillissement , Espérance de vie , Vie , Animaux , Cellules , Cellules souches , Édition , Ostéoporose , Travail