Des cellules souches embryonnaires pour réparer le muscle cardiaque

Des chercheurs américains du Massachusetts sont parvenus à greffer sur le muscle cardiaque de rats ayant subi un infarctus provoqué, des cellules souches embryonnaires qui se sont apparemment différenciées en myocytes fonctionnels et ont permis d’améliorer les fonctions cardiaques altérées par l’IDM. Ces résultats sont présentés dans l’issue du mois de janvier de la revue Journal of Applied Physiology.

Les chercheurs ont de manière chirurgicale (ligature de l’artère coronaire descendante gauche) induit un IDM parmi deux groupes de rats, dont un a bénéficié, au site de l’IDM, d’une greffe de cellules souches embryonnaires non différenciées marquées avec une protéine fluorescente (GFP). L’autre groupe a reçu une quantité équivalente de milieu de culture.

Six semaines après la transplantation, les chercheurs ont observé que les dommages causés par l’IDM étaient réduits parmi le groupe de rats transplantés avec les cellules souches (amélioration de la fonction ventriculaire gauche et de la capacité de pompage). Aucune amélioration n’a été observée parmi le groupe témoin.

La fonction et le phénotype des cellules transplantées ont été vérifiés par la présence d’actine-alpha sarcomérique, de myosine-alpha cardiaque (chaîne lourde) et de troponine I. La présence de cellules marquées à la GFP dans le myocarde lésé a confirmé la survie et la différenciation des cellules greffées.

De plus, des cellules isolées du site de la transplantation, ont montré des cardiomyocytes marqués à la GFP et présentant des striations typiques du muscle cardiaque.

Les auteurs pensent que ces résultats démontrent que la transplantation de cellules souches est possible et constitue une nouvelle approche thérapeutique pour améliorer la fonction ventriculaire du cœur atteint par un infarctus.

Source : J Appl Physiol 2002;92:288-96.