Du nouveau sur la génétique de la maladie de Charcot-Marie-Tooth (CMT)
La CMT est une neuropathie fréquente. La forme 4A (CMT4A) est une forme sévère qui est caractérisée par une apparition très précoce. Deux études parues dans Nature Genetics montrent que des mutations du gène GDAP1 sont responsables de cette forme grave et qu'elle pourrait se traduire par des formes neuronales et démyélinisantes.
L'examen de tissus de personnes affectées par la forme CMT4A de la maladie montre que deux types peuvent être distingués : un type démyélinisant et un type neuronal caractérisé par une dégénérescence axonale. Toutefois, on ne savait pas jusqu'à présent si ces formes avaient une origine génétique distincte.
Deux articles qui paraissent aujourd'hui sur le site de la revue Nature Genetics indiquent que ces formes partageraient plutôt une origine commune.
Dans une première étude, Baxter et al. ont étudié des patients avec une forme de CMT4A démyélinisante. Ils démontrent que des mutations du gène GDAP1 (ganglioside-induced differentiation-associated protein 1) sont retrouvées chez les patients étudiés. Parallèlement, Cuesta et al. rapportent l'étude de trois familles avec des membres atteints d'une CMT4A axonale. Ici encore, des mutations du gène GDAP1 sont incriminées.
"Les données génétiques confirment que des mutations dans GDAP1 peuvent être associées à la fois à des phénotypes de type axonal et démyélinisant", écrivent Cuesta et ses confrères. Les mécanismes par lesquels ces mutations conduisent à la maladie restent désormais à éclaircir.
Source : Nature Genetics, advance online publication ;17 december 2001;DOI:10.1038/ng796 et DOI:10.1038/ng798
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