Remonter le temps à l’échelle de la cellule ne paraît plus être une utopie
Des chercheurs de l’université de Pennsylvanie (EU) viennent d’identifier une protéine impliquée dans l’étape de la perte du caractère indifférencié des cellules souches embryonnaires de souris. GCNF, la protéine en question, est un récepteur qui interviendrait dans le processus d’inhibition du gène oct4, exprimé dans les cellules embryonnaires souches et intervenant dans le maintien du caractère totipotent de ces cellules.
Hans Schöller, auteur principal de l’étude, professeur de biologie animale à la Penn’s School of Veterinary Medicine de l’université de Pennsylvanie et directeur du Penn’s Center for Animal Transgenesis and Germ Cell Research, espère avec cette découverte, pouvoir «remonter l’horloge cellulaire si on arrive à comprendre comment GCNF réprime les gènes intervenant dans le maintien de l’indifférenciation cellulaire».
«GCNF(pour Germ Cell Nuclear Factor)”, dit Schöller, «est le premier facteur connu inhibant le gène Oct4». Alors que GCNF est juste un des rouages d’une machinerie cellulaire complexe qui décide ou non de la totipotence des cellules embryonnaires de souris, le chercheur pense qu’il «joue un rôle essentiel car sans lui, cette dernière caractéristique s’efface rapidement, les cellules perdent leur régulation et les embryons meurent le plus souvent».
GCNF semble restreindre l’expression du gène oct4 au niveau des cellules somatiques et laisser son expression dans les cellules de la lignée germinale.
Alors que l’administration Bush veut limiter l’accès aux embryons humains, cette recherche fait apparaître une alternative à la possibilité de générer des cellules pluripotentes en vue de recréer des lignées cellulaires différenciées.
Source : Developmental Cell 2001;1:377-87.
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