Activité physique et risque cardiovasculaire chez les femmes diabétiques
Les femmes diabétiques physiquement actives ont un risque plus faible de développer une maladie cardiovasculaire. Même une marche régulière est associée à une diminution substantielle de ce risque. C’est ce qui ressort d’une étude américaine parue dans Annals of Internal Medicine.
L’augmentation de l’activité physique est associée à une diminution du risque de maladie cardiovasculaire dans la population générale. Cependant, on dispose de peu d’informations concernant son rôle parmi les personnes souffrant de diabète de type 2.
Le F. Hu de la Harvard School of Public Health à Boston et ses collaborateurs ont mené une étude de cohorte prospective afin de déterminer si l’activité physique diminue le risque de maladie cardiovasculaire chez la femme diabétique.
L’étude a concerné 5.125 femmes souffrant de diabète de type 2 et sans antécédent de maladies cardiaques ou d’accident vasculaire cérébral (AVC).
Sur les 14 ans de suivi (31.432 personnes-années), 225 femmes ont développé une maladie cardiaque et 98 ont souffert d’un AVC.
Les épisodes de maladie cardiovasculaire diminuent avec l’augmentation de l’activité physique. Par exemple, les patientes qui ont une activité physique intense < 1h/semaine ont un risque relatif (ajusté par rapport à l’âge) de 1,0 (IC 95 % = 0,69-1,26 ; P < 0,001) tandis que celles ayant une activité ≥ 7h/semaine voient leur risque diminuer presque de moitié (risque relatif = 0,52 ; IC 95 % = 0,25-1,25 ; P < 0,001). Ces résultats ne varient que très peu quand on tient compte du tabagisme, de l’indice de masse corporelle et d’autres facteurs de risque cardiovasculaire.
Les femmes sans activité physique intense mais qui ont une allure de marche vive ont un risque plus faible d’événement cardiovasculaire comparé à celles ayant une allure plus lente.
Toutefois, cette étude ne concernant que des femmes, on ne sait pas s’il existe une relation entre activité physique et risque cardiovasculaire chez des hommes souffrant de diabète de type 2. Les auteurs se sont basés sur l’activité physique rapportée par les participantes, ce qui limite la précision des données. Enfin, seule une étude randomisée permettra de prouver les relations existant entre activité physique et risque de maladie cardiovasculaire.
Source : Ann Intern Med. 2001 ; 134 : 96-105
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