De l'intérêt du monoxyde d'azote chez les enfants bénéficiant d'une chirurgie cardiaque corrective
Chez les nouveau-nés devant subir une chirurgie cardiaque corrective, le monoxyde d'azote permet de réduire le risque d'hypertension artérielle pulmonaire per-opératoire. Ceci est la conclusion d'un essai randomisé qui sera publié le 29 octobre dans le Lancet. Le recours systématique au monoxyde d'azote permettait aussi de réduire la durée totale de l'intubation.
Cet essai a été conduit par Miller et al. Ces auteurs rappellent dans leur publication que les épisodes d'hypertension pulmonaire sont des complications majeures chez les enfants opérés de cardiopathie congénitale. Ces auteurs ont étudié l'intérêt de l'administration de monoxyde d'azote (NO) par voie inhalée pour prévenir ces épisodes d'hypertension pulmonaire chez les enfants à haut risque.
Sur les 124 enfants (âge médian = 3 mois), 76 % présentaient de larges communications septales ventriculaires ou atrioventriculaires et/ou un débit pulmonaire élevé. Tous ont bénéficié d'une chirurgie cardiaque corrective. Les sujets ont reçu soit du monoxyde d'azote par voie inhalée (10 ppm) soit un placebo durant l'intervention et jusqu'à l'extubation.
Les épisodes d'hypertension pulmonaire étaient moins fréquents dans le groupe NO (4 vs 7 dans le groupe placebo). La durée du séjour en unité de soins intensifs (jusqu'à l'extubation) était également réduite, avec 80 heures dans le groupe NO et 112 heures dans le groupe placebo.
Selon les auteurs, ces résultats montrent que le recours au monoxyde d'azote permet de réduire le risque d'épisode d'hypertension pulmonaire chez des enfants à haut risque opérés pour une cardiopathie congénitale. Aucun effet toxique particulier n'a été observé.
Source : Lancet 2000;356:1464-69
Descripteur MESH : Azote , Pédiatrie , Hypertension artérielle , Risque , Intubation , Hypertension pulmonaire , Placebo , Extubation , Durée du séjour , Soins , Soins intensifs