Infections nosocomiales : les français sont prêts à aller plus loin pour minimiser les risques

Un nouveau rapport de l'institut de recherche MindMetre a révélé que 95 % des citoyens français considèrent que l'éradication des infections nosocomiales doit être l’une des 5 priorités pour le système de santé bien avant la réduction des délais d'attente (74 %), la recherche de nouvelles thérapies et de traitements (66 %) et l'augmentation du ratio soignants / patients (64 %).

L'étude a évalué la prise de conscience des patients vis à vis des infections nosocomiales et comment cette dernière influence la préférence pour un établissement. La probabilité que les patients assignent un hôpital en justice s'ils contractaient une infection nosocomiale a également été mesurée.
• 92 % déclaraient que s'ils apprenaient que leur hôpital était mal noté pour la réduction des infections nosocomiales, ils insisteraient pour être dirigés vers un hôpital mieux noté
• 85 % déclaraient qu'ils seraient prêts à faire 30 km pour être soignés dans un hôpital plus sûr
• 90 % déclaraient qu'ils engageraient des poursuites contre un hôpital s'ils contractaient une infection nosocomiale par négligence ou normes insuffisantes de soins ou d'hygiène

Dans un système de financement basé sur la tarification à l'activité, la réputation d'une structure de soins est devenu un enjeu majeur. Celle ci peut être largement impactée par la multiplication des procès pour négligence ou simplement par un non respect des normes notamment dans la lutte contres les infections nosocomiales et ce d'autant plus que ces données sont désormais publiées et mises à jour sur le site édité par la HAS, Scope Santé  .

Ces résultats ne devraient pas manquer de renforcer les gestionnaires avisés dans l'idée que la lutte contre les infections nosocomiales est non seulement vitale pour les patients mais peut être encore plus pour leur organisation.

Méthodologie d'étude
Le travail de terrain a été mené par MindMetre Research pendant l'hiver/le printemps 2014/15, en face à face et par des questionnaires en ligne, parmi un échantillon national représentatif de 1 021 citoyens français (âge, sexe, région, classe sociale). Marge d'erreur: /- 3 %.