Un lien entre des troubles de l’odorat et le risque de maladie de Parkinson

Des chercheurs américains estiment qu’une perturbation de l’odorat peut être un élément prédictif du risque de maladie de Parkinson. Ces troubles olfactifs pourraient survenir jusqu’à quatre ans avant l’apparition de la maladie de Parkinson, selon leur étude publiée dans la dernière édition des Annals of Neurology.

L’enquête a été menée sur 2267 hommes âgés de 71 à 95 ans et qui ne présentaient pas de démence ou de maladie de Parkinson en début d’étude. Les capacités olfactives ont été testées chez ces patients. La durée du suivi était de 8 ans.

Les auteurs, Ross et collaborateurs, expliquent avoir mis en évidence que l’incidence de la maladie de Parkinson était plus faible chez les personnes qui disposaient des meilleures capacités olfactives (p<0,001). Ainsi, le risque de Parkinson pourrait être cinq fois élevé pour les personnes dont l’odorat est le plus perturbé. Cependant, cette association n’était significative que pour les quatre premières années qui suivaient le test olfactif.

« Une interprétation de cette découverte est que la relation entre les déficits olfactifs et un risque plus élevé de maladie de Parkinson commence à s’atténuer au-delà d’une limite d’environ quatre ans entre le test et le diagnostic », écrivent les auteurs. Les raisons profondes de ce lien entre troubles olfactifs et maladie de Parkinson demandent néanmoins à être éclaircis mais cette association pourrait trouver une utilité dans le dépistage des personnes qui présentent un risque élevé de développer la maladie, soulignent les auteurs.

Source: Annals of Neurology 2008 ;63 :167-173

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