Asthme, chat et allergies…

Des résultats récents ont indiqué que le risque atopique chez l’enfant était réduit en cas d’exposition à des chiens ou chats dès le plus jeune âge. Selon une nouvelle étude, le risque de ‘wheezing’ est plus fort chez les enfants dont la mère présente des antécédents asthmatiques et qui ont été exposés à des chats.

L’exposition précoce aux allergènes et son impact sur le risque atopique a fait l’objet de nombreuses enquêtes. Récemment, un article publié dans le JAMA faisait part d’une réduction du risque allergique à sept ans chez les enfants qui avaient été exposés à des chiens ou des chats au cours de leur première année. Ces résultats laissaient donc entendre que le contact précoce avec des allergènes pouvait réduire le risque de développer ultérieurement une réaction allergique à ces allergènes.

Dans le dernier Lancet, des auteurs du Brigham and Women’s Hospital de Boston ont examiné la relation entre l’exposition aux chats et le risque d’asthme évalué par la fréquence des épisodes de ‘wheezing’ chez les enfants exposés.

L’étude a été menée sur 448 enfants depuis leur naissance jusqu’à cinq ans. Le risque de wheezing chez l’enfant est apparu plutôt lié au statut asthmatique de la mère qu’à l’exposition à un chat.

En effet, Juan Celedon et ses confrères ont montré que chez les enfants avec un mère sans antécédent asthmatique, l’exposition à un chat (ou à des allergènes félins) est associée à une réduction du risque de wheezing entre l’âge d’un an et cinq ans.

Par contre, cette association est sensiblement modifiée si la mère présente des antécédents d’asthme. Dans cette situation, l’exposition à un chat augmente le risque de wheezing chez l’enfant.

Il faut par ailleurs noter que ce risque de wheezing chez l’enfant n’est pas apparu lié à l’exposition à un chien. Le profil allergique du père ne modifiait pas non plus la relation ‘chat/wheezing’, ajoutent les auteurs.

Source : Lancet 2002 ;360 :781

SR