Un neurotransmetteur régulateur du système immunitaire
Une équipe de chercheurs britanniques et américains auraient apporté la preuve chez la souris, qu’un neurotransmetteur, le vasoactive intestinal peptide (VIP), agirait sur la régulation de deux populations lymphocytaires de type T, Th1 et Th2. Cette découverte pourrait avoir un impact sur le contrôle de certaines infections, de l’inflammation ou sur celui des maladies auto-immunes.
«Il s’agit de la première clé pour une approche pharmacologique qui utiliserait le système nerveux pour améliorer directement à sa source le système immunitaire et pour combattre des maladies telles que l’arthrite ou l’asthme , s’est enthousiasmé Edward Goetzl, professeur de médecine et d’immunologie à l’université de Californie à San Francisco.
Ces travaux seront publiés en partie dans le numéro du 20 novembre prochain de la revue Proceedings of the National Academy of Sciences of the United States of America ainsi que dans la revue de la Federation of the American Societies for Experimental Biology (FASEB).
Ces découvertes se basent sur des expériences réalisées chez des souris génétiquement modifiées ne possédant plus sur leurs cellules immunitaire le récepteur au neurotransmetteur VIP.
VIP, dans le système nerveux, stimule la signalisation entre neurones ainsi que leur survie, et régule aussi l’horloge biologique des cellules nerveuses.
VIP possède deux types de récepteurs, VPAC1R et VPAC2R, qui, en plus d’être présents à la surface des neurones, sont présents à la surface des cellules immunitaires
Les chercheurs ont trouvé, en dosant les cytokines, les molécules transportant l’information entre les cellules immunitaires, produites par les lymphocytes T, que VIP affectait la migration des lymphocytes T ainsi que leur capacité à produire des cytokines.
VIP aurait pour conséquence chez les souris possédant une forme mutée de son récepteur, de favoriser les cellules Th1. Les chercheurs ont trouvé chez ces souris que le phénomène d’allergie était supprimé et que la résistance à certaines infections était augmentée.
«Ces nouvelles découvertes montrent le potentiel neuro régulateur des fonctions des cellules T et suggèrent la possibilité d’élaborer des médicaments dérivés de VIP», a conclu Goetzl.
Source : PNAS 20 novembre 2001;98(24):13854-9. FASEB journal novembre 2001.
Descripteur MESH : Cellules , Cytokines , Lymphocytes , Lymphocytes T , Neurones , Système nerveux , Californie , Médecine , San Francisco , Survie , Système immunitaire