La THS favorise-t-elle l'apparition du syndrome sec ?
Un article paru aujourd'hui dans le JAMA suggère une réponse positive. Il indique que la prévalence du syndrome sec (dry eye syndrome) est significativement plus élevée chez les femmes sous traitement hormonal substitutif (THS), surtout pour un traitement oestrogénique isolé.
Pour leur étude, Schaumberg et al. ont utilisé les données de la Women's Health Study qui regroupaient 25.665 femmes ménopausées. Les auteurs expliquent que quelques travaux indiquaient que les oestrogènes pouvaient avoir un effet négatif sur le film lacrymal et ainsi favoriser l'apparition d'un syndrome sec.
Les données sur le THS étaient recueillies en début d'étude puis 12 et 36 mois après. Celles sur le syndrome sec à 48 mois.
Les auteurs ont mesuré la fréquence des syndromes secs selon que les participantes étaient sous THS ou non. La fréquence était plus élevée chez les femmes sous THS que chez les autres. En analyse multivariée, l'odds ratio était de 1,69 (IC 95 % =1,49-1,91) pour les THS par œstrogène seul et de 1,29 (IC 95 % = 1,13-1,48) pour les associations oestro-progestatives.
Le risque semble liée à la durée du THS puisque les auteurs ont noté une augmentation du risque de 15 % par tranche de 3 ans supplémentaires sous THS.
Au vu de l'effectif étudié, les auteurs estiment qu'il faut prévenir les patientes de cette complication.
Source : JAMA 2001;286:2114-9.
Descripteur MESH : Syndrome , Femmes , Prévalence , Risque , Analyse multivariée , Oestrogènes