Une approche personnalisée permet de mieux contrôler le diabète de type 2
Dans la dernière édition du British Medical Journal, un essai randomisé montre qu'un programme personnalisé, associé à des mesures de conseil auprès du médecin généraliste, permet de mieux contrôler plusieurs facteurs de risque chez les patients avec un diabète de type 2.
Il est clairement établi que le contrôle de l'hyperglycémie, de l'hypertension et de la dyslipidémie sont essentiels pour prévenir les complications du diabète de type 2. Néanmoins, il n'est pas certain que ce contrôle soit optimal sur une longue période dans le cadre d'une pratique de médecine générale.
Dans leur article publié dans le BMJ, de Fine Olivarius et ses collaborateurs (Université de Copenhague) soulignent que les médecins généralistes sont encore nombreux à ne pas suivre les recommandations internationales sur le diabète de type 2 et que souvent la qualité des soins n'est pas satisfaisante.
Les auteurs ont mis en place sur six ans un programme de suivi personnalisé pour le patient. Les patients étaient toujours suivis par leur médecin généraliste, avec une consultation tous les trois mois et un dépistage annuel des éventuelles complications.
A chaque consultation, un bilan de la situation devait être réalisé par rapport aux objectifs définis par le médecin et le patient (glycémie, hypertension, hémoglobine glycosylée, lipides). Une perte de poids devait être envisagée pour les patients en surpoids. Aucune obligation de traitement n'était donnée aux médecins, bien qu'un séminaire annuel permette de faire le point sur les traitements.
Un groupe contrôle était formé de patients qui recevaient un suivi "classique" avec leur médecin.
Au total, 874 patients avec un diabète de type 2 et 474 médecins généralistes danois ont participé à l'étude qui a duré six ans.
A l'issue des six ans, les résultats montrent que le programme personnalisé réduit de façon plus importante le niveau de plusieurs facteurs de risques (glycémie, hémoglobine glycosylée, cholestérol, hypertension). Les patients qui bénéficiaient de ce programme étaient également plus nombreux à recevoir de la metformine (24 % vs 15 %).
D'une manière générale, les auteurs estiment que ces programmes permettent d'atteindre sur une longue durée une réduction des facteurs de risques qui est compatible avec une diminution globale des complications du diabète de type 2, et sans gain de poids.
Source : BMJ 2001;323:1-9
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