Prévention de la rétinopathie par une protéine anti-angiogénique
Une étude américaine parue dans Proceedings of the National Academy of Sciences montre, sur un modèle murin, qu’un composé naturel de l’œil (pigment epithelium-derived factor, PEDF) peut prévenir la rétinopathie induite par l’ischémie, probablement par un mécanisme d’apoptose.
La croissance de vaisseaux sanguins aberrants dans la rétine, suite par exemple à une rétinopathie diabétique proliférative, est la conséquence d’un approvisionnement pauvre en oxygène.
Le Dr N. Bouck et ses collaborateurs ont montré qu’un inhibiteur potentiel de l’angiogénèse, appelé PEDF (pigment epithelium-derived factor), trouvé naturellement dans l’œil normal, inhibe la croissance de tels vaisseaux aberrants dans un modèle murin de rétinopathie induite par l’ischémie.
L’inhibition est proportionnelle à la dose et la délivrance systémique d’une protéine recombinante à des doses relativement faibles (2,2 mg/kg/jour équivalent à 11,2 µg/5g/jour chez la souris) pourrait prévenir la prolifération des cellules endothéliales aberrantes.
Le PEDF semble inhiber l’angiogénèse en induisant l’apoptose des cellules endothéliales. En effet, celui-ci induit l’apoptose des cellules endothéliales en culture. De plus, les auteurs ont observé une augmentation 8 fois plus importante, in situ, des cellules apoptotiques chez des animaux dont les rétines ischémiques avaient été traitées par le PEDF, comparé aux témoins.
La capacité de faibles doses de PEDF à réduire la croissance anormale des cellules endothéliales oculaires sans endommager la morphologie de la rétine suggère que cette protéine naturelle puisse être utilisée dans le traitement d’une variété de pathologies vasculaires de la rétine.
Source : PNAS Early Edition ; 23 janv 2001
Descripteur MESH : Cellules , Cellules endothéliales , Croissance , Rétine , Animaux , Oxygène , Rétinopathie diabétique , Vaisseaux sanguins