Traitement par hypolipidémiant et prévention des maladies coronariennes
Une méta-analyse publiée dans BMJ montre qu’un traitement de 5 à 7 années par des hypolipidémiants, chez des sujets sans maladie coronarienne ou cérébro-vasculaire diagnostiquée, réduit le risque relatif de maladie coronarienne et de mortalité coronarienne d’environ 30%.
Afin de faire le point sur la prévention par traitement hypolipidémiant des maladies coronariennes, de la mortalité coronarienne et de toutes les autres causes de mortalité, une méta-analyse a été effectuée à partir d’ articles parus entre 1994 et 1999 et référencés dans les bases de données de la Cochrane Library et de Medline.
Ont été retenus quatre essais randomisés ayant duré au moins une année et analysant le traitement par hypolipidémiant chez des patients sans maladie coronarienne ou cérébro-vasculaire diagnostiquée. Comme critères d’évaluation clinique, ont été retenus les symptômes coronariens, la mortalité coronarienne et la mortalité toutes causes confondues.
Cette étude montre que le traitement par hypolipidémiant réduit le risque relatif de contracter une maladie coronarienne de 30 % ( odds ratio = 0,70 ; IC 95 % = 0,62-0,79 ). Le risque relatif de mortalité coronarienne est réduit de 29% (odds ratio = 0,71 ; IC 95 % = 0,56-0 ,91). Par contre, il n’y a pas d’effet sur le risque relatif de mortalité toutes causes confondues (odds ratio = 0,94 ; IC 95 % = 0,81-1,09).
L’absence d’effet sur le risque de mortalité toutes causes confondues pourrait s’expliquer par un temps d’investigation trop court (5 à 7 années). Ce laps de temps serait insuffisant pour faire émerger des différences chez les patients à faible risque.
Source : BMJ 2000 ; 321 : 1-5
Descripteur MESH : Maladie , Maladie coronarienne , Mortalité , Risque , Patients , Temps , Essais