Une déficience enzymatique protégerait du paludisme
Plusieurs facteurs génétiques ont été associés à des formes variables de résistance au parasite du paludisme chez l’homme. De nouveaux travaux menés à partir de souris montrent qu’une déficience en une enzyme, la pyruvate kinase, pourrait elle aussi conférer une protection contre le paludisme.
Les résultats de ces travaux viennent d’être mis en ligne en avance sur le site de la revue Nature Genetics. Dans cet article, Min-Oo et collaborateurs rappellent que le paludisme tue environ un million de personnes chaque année et que l’on estime de 300 à 500 millions le nombre de cas cliniques.
L’évolution et la sévérité de la maladie sont influencées par des facteurs de l’hôte. En effet, on sait que les allèles associés à la drépanocytose ou aux beta-thalassémies sont liés à une meilleure évolution. Cet effet protecteur est aussi retrouvé pour les déficiences en glucose-6-phosphate déshydrogénase.
Les travaux de Min-Oo ont permis d’établir qu’une déficience de l’enzyme pyruvate kinase apportait elle aussi une protection contre le paludisme, du moins dans un modèle d’infection utilisé chez la souris.
Selon les auteurs, ces résultats suggèrent qu’une activité pyruvate kinase anormale pourrait protéger de la même façon les hommes contre le paludisme.
Source: Nature Genetics, Published online 2 November 2003; doi:10.1038/ng1260
Descripteur MESH : Paludisme , Pyruvate kinase , Allèles , Drépanocytose , Glucose , Hommes , Maladie , Nature , Personnes