Traitement hormonal substitutif et profil lipidique chez la femme âgée
Une étude parue dans Annals of Internal Medicine montre que chez la femme de 75 ans ou plus, un traitement hormonal substitutif améliore le profil lipoprotéique à un niveau comparable à celui observé chez la femme ménopausée plus jeune. Cependant, des études devront déterminer si, pour cette population, l’amélioration de ce profil a un effet protecteur sur la maladie coronarienne.
La maladie coronarienne est la principale cause de décès chez la femme âgée. Des études d’observation ont montré que chez la femme ménopausée, l’incidence de la maladie coronarienne était réduite par un traitement hormonal substitutif. Un taux réduit de HDL-cholestérol est un des facteurs prédictifs du risque du décès suite à une maladie coronarienne.
Pour déterminer, chez la femme âgée, les effets d’un traitement hormonal substitutif (THS) sur le profil lipidique et lipoprotéique, une étude randomisée, en double aveugle, contre placebo a été conduite par le Dr E. Binder de la Washington University School of Medicine (St Louis) et ses collaborateurs.
Ont participé à l’étude 59 femmes sédentaires âgées de 75 ans ou plus. Les participantes ont reçu pendant 9 mois par voie orale, soit un placebo, soit un traitement hormonal (œstrogène, 625 mg/jour; plus une administration trimestrielle de medroxyprogestérone acétate, 5mg/jour pendant 13 jours).
Il apparaît qu’au terme du traitement, les personnes du groupe THS voyaient, comparé au groupe placebo, une diminution plus importante de leur LDL-cholestérol et une augmentation plus élevée de leur HDL-cholestérol. Les changements observés étaient indépendant de l’âge au début de la ménopause, des valeurs lipidiques à l’entrée dans l’étude, du poids et du tour de ceinture, entre autres.
Source : Annals of Internal Medicine 2001; 134 : 754-760
Descripteur MESH : Maladie , Maladie coronarienne , Population , Cholestérol , Hypercholestérolémie , Placebo , Cause de décès , Femmes , Ménopause , Personnes , Risque