Calcul alimentaire

La présence d’un ou de plusieurs calculs riches en cholestérol dans la vésicule biliaire est l’une des premières causes d’hospitalisation et de consultation dans notre pays. Cette anomalie, encore appelée lithiase biliaire cholestérolique, touche près de 4 millions de Français et lithiase biliaire cholestérolique,160 000 nouveaux cas sont recensés chaque année.

Plusieurs facteurs exposent un individu au risque de calculs biliaires :

  • l’âge (la prévalence de la maladie augmente avec l’âge),
  • le sexe (les femmes sont plus exposées que les hommes),
  • l’état hormonal (les contraceptifs oraux, l’oestrogénothérapie et les grossesses accélèrent la formation de calculs),
  • l’obésité,
  • les maladies ou résections de l’intestin grêle,
  • l’hypertriglycéridémie,
  • certains médicaments,
  • mais aussi des facteurs génétiques (on recense des familles et des ethnies à risque) et surtout les habitudes alimentaires et leurs excès.

La stratégie thérapeutique varie selon les cas. Devant une lithiase asymptomatique (découverte par échographie abdominale prescrite pour tout autre cause), l’attitude expectative est généralement adoptée.

En revanche, lorsque la lithiase occasionne des douleurs abdominales, l’ablation de la vésicule biliaire est généralement proposée. Lorsque l’intervention chirurgicale est refusée par le patient ou en cas de risque opératoire majeur, d’autres traitements peuvent être envisagés : dissolution des calculs par ingestion d’acides biliaires ou encore fragmentation des calculs par lithotritie extracorporelle.

Toutefois l’efficacité de ces traitements varie en fonction de la taille, du nombre, de la nature des calculs et de la motricité de la vésicule biliaire. De plus, ces traitements sont longs, les récidives sont fréquentes (de l’ordre de 10 à 15 % par an) et les effets secondaires non nuls.

Le but des travaux réalisés à l’INRA de Jouy-en-Josas est de rechercher une alimentation qui prévienne le développement de calculs biliaires cholestéroliques chez l’Homme.

Différents protocoles alimentaires sont donc testés, dans un premier temps, chez l’animal d’expérience - porc notamment. On mesure l’apparition des premiers signes de la maladie : modification de la composition de la bile et précipitation du cholestérol biliaire sous forme de cristaux de cholestérol monohydrate, constituants essentiels des futurs calculs biliaires. Les protocoles alimentaires favorables chez l’animal sont ensuite transposés chez des volontaires humains (en association avec les hôpitaux de Paris) et l’on vérifie leur impact positif comparativement au régime habituellement consommé par ces volontaires.

Les résultats, obtenus récemment, mettent en évidence l’intérêt d’une augmentation de la part des protéines végétales dans la prévention de la lithiase biliaire cholestérolique.

l’intérêt d’une augmentation de la part desprotéines végétales dans la prévention de la lithiase biliaire cholestérolique

Afin d’adresser ces recommandations nutritionnelles aux individus qui présentent un risque majeur de calculs biliaires, l’INRA cherche également le moyen de repérer ces " individus à risque " au sein de la population. Des travaux récents suggèrent que l’apolipoprotéine E circulante (facilement dosable à partir d’une simple prise de sang) pourrait constituer un marqueur intéressant du risque de lithiase biliaire cholestérolique.

l’apolipoprotéine E circulantepourrait constituer un marqueur intéressant du risque de lithiase biliaire cholestérolique.

de Catherine JUSTE et Isabelle CATALA, Ecologie et physiologie du système digestif

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