Papillomavirus
Introduction
Les papillomavirus humains (HPV) sont un groupe de petits virus à ADN qui infectent spécifiquement les épithelia de la peau ou des muqueuses. Ils induisent généralement des lésions hyperprolifératives bénignes telles que verrues, papillomes ou condylomes. Cependant, certains types de papillomavirus humains (par exemple HPV16 et HPV18) sont associés à des tumeurs malignes, notamment le cancer du col de l'utérus associé neuf fois sur dix à un papillomavirus, qui est la seconde cause de cancer chez la femme dans le monde.
HPV DNA Testing of Self-collected Vaginal Samples
Compared With Cytologic Screening to Detect Cervical
Cancer
Des chercheurs ont tenté de déterminer si on pouvait se
servir de tests sur des frottis cervicaux autoprélevés pour
déceler la présence de l'ADN du papillomavirus comme moyen de
dépister des maladies du col utérin chez les femmes âgées de
35 ans et plus. Ces résultats signalent que le dépistage du
papillomavirus dans les frottis cervicaux autoprélevés est
moins spécifique mais aussi précis que le test de
Papanicolaou pour détecter des maladies du col utérin de haut
grade chez des femmes de 35 ans et plus et que le dépistage
du papillomavirus offre une nouvelle méthode importante de
soumettre un plus grand nombre de femmes au dépistage dans
des endroits où on n'a pas facilement accès à la
cytologie.
J.A.M.A. - 5 janvier 2000. En anglais.
HPV et risque de cancer du col invasif : la présence
dADN viral a une valeur prédictive
La présence dADN de papillomavirus humain (HPV) dans un
frottis cervical est associée à un risque accru de développer
ultérieurement un cancer du col invasif, rapporte une étude
prospective cas-témoins réalisée par des chercheurs suédois
et finnois.
Dépêche Caducée - 24 novembre 1999
Voir
le document
Cancer du col : une susceptibilité génétique qui
passe par le HPV
L'existence d'une composante familiale dans les cancers du
col de l'utérus, très vraisemblablement d'origine génétique,
et qui pourrait intervenir via la susceptibilité au HPV, est
mise en évidence par une équipe suédoise. L'équipe suédoise a
analysé les données recueillies dans les registres du cancer
suédois entre 1958 et 1993. Au total, les résultats portent
sur 71 533 femmes atteintes d'un cancer du col, 126 893
parentes, et plusieurs centaines de milliers de cas
contrôles.
Le Quotidien du médecin - Juillet 1999.
Mot Clés : papillomavirus
Voir le
document
Première localisation chez l'homme d'un gène de
prédisposition aux papillomavirus : un lien avec le Psoriasis
?
L'Unité des Papillomavirus (INSERM U 190) à l'Institut
Pasteur a montré que les individus atteints
d'épidermodysplasie verruciforme sont anormalement
prédisposés aux infections par certains PVH. L'Unité vient de
localiser le premier gène de prédisposition cette
l'infection, chez des individus atteints d'une maladie modèle
pour l'étude de la sensibilité à ces virus. Un gène d'autant
plus crucial à cerner qu'il pourrait également être impliqué
dans la prédisposition au psoriasis, une maladie de la peau
qui touche 2% de la population.
Communiqué de presse de l'Institut Pasteur - Mars 1999.
Papillomavirus humains, agents étiologiques du cancer du col utérin
Avec environ 3 000 décès annuels, pour la période 1995-97,
les cancers de l'utérus constituent la cinquième cause de
décès par cancers chez les femmes après ceux du sein, du
côlon-rectum, du poumon et de l'ovaire.
Pour ce cancer, il est maintenant largement montré qu'il est
une maladie sexuellement transmissible et que le
papillomavirus (HPV) en est le principal facteur étiologique.
Cancer du col utérin
Pour la plus grande partie de la population mondiale le
cancer du col utérin reste l'une des principales causes de
mortalité par cancer chez la femme avant 50 ans. En Europe
occidentale, après un recul observé entre 1969 et 1980,
l'incidence des cancers du col utérin reste stable.
épidémiologie, étiologie et facteurs de risque, Diagnostic,
Histologie, Extensions loco-régionale et métastatique, Bilan
préthérapeutique, Facteurs pronostiques, Méthodes
thérapeutiques, Stratégies thérapeutiques....
Par A. Gerbaulet, V. Coen. Document Medespace - 1999
Papillomavirus et cancer du col de
l'utérus
Les progrès en biologie moléculaire nous éclairent sur les
mécanismes par lesquels les papillomavirus contribuent au
développement du cancer : Certains types de HPV sont des
agents étiologiques probables du cancer du col utérin et de
ses précurseurs. L'infection virale et l'expression de
certains gènes viraux apparaissent comme des facteurs
nécessaires mais non suffisants de la transformation
tumorale.
Médecine Recherche, Joseph Monsonego - 1997.
Cancers du col et du corps de l'utérus
Etude sur les différents aspects du cancer du col et du corps
de l'utérus, elle débute par une constatation : L'hybridation
moléculaire à l'aide de sondes virales clonées a pu mettre en
évidence la présence de génome de HPV 16, HPV 18, HPV 33,
dans une proportion élevée de carcinomes invasifs;
l'infection par certains virus du groupe des Papilloma Virus
Humains (HPV) est une condition nécessaire mais non
suffisante.
Epidémiologie descriptive et analytique,
Anatomie-pathologique, Facteurs pronostiques, Clinique du
Cancer du col utérin, Clinique des Carcinomes de l'endomètre,
Traitement, Indications, Prévention.
Article de M Bolla - 1995.
Epidemiologie
La prévalence des infections à papillomavirus est plus élevée
chez les femmes que chez les hommes et plus fréquente entre
20 et 24 ans. En France 5 à 20 % des femmes consultant dans
des centres de planification familiale ou dans des centres
médicaux pour étudiants seraient infectées par le virus. (Le
Généraliste)
Depuis les années 70, le frottis effectué lors des contrôles
a permis d'abaisser fortement le nombre des cancers du col de
l'utérus. En 1999 l'incidence annuelle du cancer invasif du
col utérin se situe entre 17,1 et 28,8 pour 100 000 femmes,
selon les départements et le taux de mortalité est d'environ
3,1 décès par cancer du col chaque année pour 100 000 femmes
(Medespace).
L'incidence du cancer du col de
l'utérus régresse régulièrement en France
L'objectif de cet article est de décrire la réalité du
phénomène en France en s'appuyant sur les données des
registres de cancer français qui enregistrent de manière
exhaustive et systématique tous les nouveaux cas de cancer du
col de l'utérus, depuis 1975 pour les registres les plus
anciens.
Répartition des cancers du col de l'utérus par registre,
Cancers invasifs : taux spécifiques par âge, Taux d'incidence
standardisés des cancers du col, Effet de l'âge et tendance
évolutive de l'incidence,...
Bulletin Epidémiologoque Hebdomadaire (BEH) - Février
1998.
Morbidités : Etat actuel des connaissances - Cancer
du col de l'utérus
Bien que le cancer du col de l'utérus soit une néoplasie à
une incidence relativement faible (3,6 % de tous les cancers
féminins), elle est la seule tumeur montrant une baisse de
l'incidence à cause d'une détection précoce des premières
proliférations. Le Papillomavirus Humain (HPV) est indiqué
comme facteur causal probable.
Définition, symptomes, déterminants, facteurs de risque,
épidémiologie, mortalité en Belgique, comparaisons
internationales, prévention.
Institut Scientifique de la Santé Publique - Novembre
1996.
Le cancer du col utérin au Canada
On a estimé qu'en 1997, il y aurait 1 300 nouveaux cas et 390
décès de cancer du col utérin au Canada. Un examen périodique
peut prévenir presque tous les cas de cancer invasif du col
utérin. Des programmes structurés de dépistage n'existent pas
dans toutes les provinces. 15 % des femmes n'ont jamais été
examinées; 30 % n'ont pas été examinées depuis 3 ans. Le taux
global de survie à 5 ans est de 74 %. Incidence, traitement,
prévention.
Santé Canada - 1998.
Le Virus du Papillome Humain au Canada
Le VPH ne fait pas actuellement l'objet d'une surveillance
systématique au Canada, on en ignore donc la prévalence. à la
demande des médecins, le Laboratoire national d'oncologie
virale, Bureau de microbiologie, Santé Canada, a testé et
analysé 1 056 prélèvements endocervicaux pour y détecter le
VPH en 1995. Sur l'ensemble des échantillons, 63 % étaient
négatifs; parmi les échantillons positifs, 63 % contenaient
le VPH de type 16.
Santé Canada. Rapport annuel - 1995.
Biologie du virus
Après avoir pénétré dans la cellule, l'ADN de l'HPV s'insère
dans le noyau et l'ADN cellulaire au voisinage de gènes
proto-oncogènes ou anti-oncogènes - dont l'action
régulatrice sur les reproductions cellulaires se trouve
perturbée.
Plusieurs années s'écoulent habituellement entre première
infection à papillomavirus et éclosion du cancer, ce qui
suggère que plusieurs phénomènes successifs sont à l'origine
de la cancérisation.
Les papillomavirus - Biologie moléculaire du
virus
Dans les tumeurs bénignes, le DNA viral n'est pas intégré au
DNA cellulaire, mais persiste comme un épisome (DNA
circulaire cytoplasmique), alors qu'il est intégré dans les
tumeurs malignes, avec de nombreuses copies du génome viral
plus ou moins altérées.
Les papillomavirus : Description, Infection des cellules
épithéliales, Mécanismes cellulaires de la transformation
maligne.
Cours issu du site du Centre François Baclesse, Centre de
Lutte Contre le Cancer.
Human papilloma virus (HPV) -
Publications
Série de publication sur les papillomavirus humain.
Département de microbiologie de l'Université de Liège
(International Journals). En anglais.
Etude des Protéines de Capside du Virus du Papillome
Humain de Type 18: Facteurs Nécessaires à l'Encapsidation
d'ADN et à la Génération de Pseudovirions
Infectieux
Thèse de Stauffer Yves-Olivier du 15 juin 1998, Directeur de
thèse: Peter Beard, Département de Virologie, ISREC.
Condylomes
L'infection génitale à Papillomavirus est l'une des
infections génitales les plus fréquentes. Toutefois même s'il
est probable qu'une personne sur dix soit porteuse du virus,
une sur cent seulement présente des condylomes.
Définition du condylome : Tumeur bénigne affectant
la peau ou les muqueuses, en particulier des régions
génitales. Le condylome est souvent provoqué par une
infection à papillomavirus. Il a une évolution favorable et
peut être facilement guéri par un traitement local, mais
certaines formes évoluent vers des lésions plus sévères et
peuvent, après plusieurs années, dégénérer en cancer. Les
condylomes non traités peuvent favoriser le développement du
cancer de l'utérus chez la femme.
Condylomes génitaux
Marche à suivre devant un condylome : Prévention, condylomes
acuminés, condylomes génitaux, périanaux plus étendus,
Infection étendue/lésions importantes ou résistantes,
Condylome du vagin et du méat, Type de lésion,
Traitement.
Santé Canada - 1995.
Papillomavirus et condylomes génitaux Cette brochure d'information sur les condylomes et les Papillomavirus est destinée aux patients. Elle a été rédigée par un groupe multidisciplinaire d'experts européens, sur la pathologie génitale Papillomavirus, qui comprend des gynécologues, des dermatologues, des pathologistes et des virologues. European Course on HPVAssociated Pathology - Novembre 1996 Voir le document
Prévention et dépistage
Bien que le cancer du col de l'utérus soit une néoplasie à
une incidence relativement faible (3,6 % de tous les cancers
féminins d'aprés l'Institut Scientifique de la Santé
Publique), elle est la seule tumeur montrant une baisse de
l'incidence à cause d'une détection précoce des premières
proliférations.
Le Papillomavirus Humain (HPV) est indiqué comme facteur
causal probable. Le comportement sexuel, principalement à un
âge relativement jeune, et le nombre de partenaires sexuels
sont des déterminants, le tabac augmente aussi le risque.
Dépistage du cancer du col
Mise en évidence des liens étroits entre certains
papillomavirus et le cancer du col de l'utérus. Les nouveaux
tests permettant encore d'améliorer le dépistage. Article du
Docteur Minier, Cancérologue, Caducée - Mars 2000.
Dépistage de l'infection par le virus du papillome
humain chez les femmes asymptomatiques
Le but de ce rapport était d'évaluer et de coter les preuves
existantes d'un lien entre l'infection par le VPH et le
risque accru de cancer du col utérin, et de présenter aux
médecins de première ligne des lignes directrices concernant
le dépistage de l'infection par le VPH chez les femmes
asymptomatiques.
Différentes partie de l'article : Ampleur du problème,
Dépistage de l'infection, Preuves, Histoire Naturelle,
Interventions, Efficacité de la Détection, Effets
indésirables, Recommandations, Validation...
Ken Johnson, MD, et le Groupe d'étude canadien sur l'examen
médical périodique - 1995
Voir le
document
Prévention du cancer du col - Quelle place pour les
HPVs ?
Les études moléculaires effectuées depuis la fin des années
70 ont largement incriminé les HPV 16 et 18 comme des
cofacteurs de l'oncogénèse. Le poids des arguments apportés
par les chercheurs est tel que les papillomavirus
représentent aujourd'hui le meilleur exemple de virus à
caractère oncogène chez l'homme. Comment intégrer ces
nouvelles connaissances dans la stratégie diagnostique
?
Les différentes parties de ce dossier : Les virus, Les types
viraux, Le cycle des infections, Les origines du potentiel
oncogène, Les techniques de dépistage des infections,
Recherche et typage de l'ADN viral par PCR (Polymerase Chain
Reaction), Quelle attitude préventive pourrait-on adopter
face aux HPVs. Dossier lèger de A. Cheyrou.
Examens gynécologiques - Les progrès du
dépistage
Grâce au Pap, le test que ce médecin a développé dans les
années cinquante, le cancer du col de l'utérus a régressé de
plus de moitié dans les pays occidentaux, et la mortalité due
à ce type de cancer a diminué encore davantage, car, détecté
précocement, il est la plupart du temps guérissable. Bilan
succint sur les tests de dépistage.
Rédacteur :
Mars 2000
#COVID-19 : le point de situation épidémiologique sur le coronavirus SARS-CoV-2
Descripteur MESH : Biologie , Virus , Actualités , Prévalence , Tumeurs , Utérus , Verrues