Le diabète sucré
Introduction
"Le diabète sucré est une affection
chronique, caractérisée par une insuffisance
absolue ou relative de la sécrétion en
insuline (1), dont l'une des conséquences
est l'hyperglycémie (permanente
dans le nycthémère ou seulement post-prandiale) qui peut
s'accompagner ou non
de glycosurie (2)"
-Dictionnaire de Médecine Flammarion.
On dit qu'une personne est diabétique quand son taux de
glucose dans le sang (ou glycémie), à jeun, est supérieure
à1,26g/l ou 7 mmol/l.
Ce chiffre a été retenu par les experts parce que c'est à
partir de cette valeur seuil qu'apparaît le risque de
survenue de complications microvasculaires.
(1) L'insuline est une hormone hypoglycémiantequi agit lorsqu'il y'a une augmentation de l'utilisation tissulaire du glucose. La teneur du sang en glucose ou la glycémie est normalement comprise entre 0,8 et 1g/l. Quand la glycémie augmente, le pancréas agit en sécrétant l'insuline qui aura alors pour rôle de ramener le taux à la normale. Une insuffisance en insuline provoque donc une accumulation de sucre dans le sang, laquelle se traduit par un diabète.
(2) Glycosurie : présence de glucose dans les urines excédant les simples traces normalement présentes dans les urines de l'homme sain.
Classification du diabète sucré(source : OMS)
On distingue deux formes principales de diabète :
- le diabète
insulinodépendantou diabète sucré de type
I qui survient lorsque le pancréas ne produit
pas l'insuline indispensable à la survie. Dans ce cas, il
faut administrer l'insuline pas injection. Le type I est plus
fréquent chez l'enfant et l'adolescent et concerne 10 à 15 %
des diabétiques.
> On note des antécédents chez les parents de premier
degré dans 8% des cas, un peu plus souvent du côté
parternel.
> On note également une proportion non négligeable de
sujets ne présentant ni le phénotype HLA DR3, ni le phénotype
HLA DR4.
Le déterminisme génétique existe donc.
> Les mécanismes d'action mettraient probablement en jeu
une auto-immunité dirigée contre les cellules de Langerhans
du pancréas, et entraînant donc une baisse de la sécrétion
d'insuline.
- le diabète non
insulinodépendantou diabète de type
II qui survient lorsque l'organisme est
incapable de fournir assez d'insuline pour répondre aux
besoins ou d'utiliser comme il convient l'insuline produite.
Cette affection peut-être maîtrisée par un régime alimentaire
spécial, des médicaments par voie orale et des exercices
physiques systématiques. Le diabète de type II touche avant
tout l'adulte, et il s'agit de loin la forme la plus
fréquente de diabète, présente chez 85 à 90 % de tous les
diabétiques.
Il peut être décrit en trois étapes principales :
> la prédisposition : elle obéit à des facteurs génétiques
et environnementaux,
> la maladie déclarée non encore compliquée : au cours de
cette période, le contrôle de la glycémie est encore possible
et efficace,
> l'apparition des complications dégénératives communes à
toutes les formes de diabètes et des déficiences graves
(cécité, amputation, insuffisance coronarienne...).
Autres diabètes :
-diabète sucré lié à la
malnutrition
- autres types de diabètes associés à certains
états et syndromes : affections pancréatiques,
affections d'étiologie virale, affections provoquées par un
médicament ou une substance chimique, anomalie de l'insuline
et de ses récepteurs, syndrome d'origine génétique...
-diabète insipide lié à une
réduction ou suppression de la sécrétion d'hormone
antidiurétique (ADH). Il se traduit par une polyurie mais
sans hyperglycémie.
Epidémiologie
Le diabète concerne en France environ 3 millions de
personnes :
- 150 000 diabétiques de type I,
- 250 000 diabétiques de type II traités par insuline,
- 1 500 000 diabétiques de type II traités par
antidiabétiques oraux,
- 300 000 diabétiques de type II traités par mesures
hygiéno-diététiques,
- 800 000 diabétiques de type II méconnus et non traités,
essentiellement du fait d'une symptomatologie peu bruyante.
Et les prévisions ne sont pas bonnes : les épidémiologistes
annoncent que le nombre de diabétiques dans le
monde pourrait doubler d'ici 2005. Une augmentation
qui peut s'expliquer à la fois pour des raisons sociologiques
liées au mode de vie, pour des raisons démographiques comme
l'allongement de la durée de vie et pour des raisons
médicales liées à un meilleur dépistage.
Toutes formes confondues, il est intéressant de noter
que la fréquence des diabètes dans la population
augmente rapidement à partir de 45 ans pour culminer entre 55
et 75 ans.
Diabète non insulino dépendant ou de type II
- La prévalence du diabète de type II augmente dans notre
pays de 5 à 6 % par an.
- Environ 60% des diabétiques de type II présentent une
obésité.
- Environ 50% d'entre eux souffrent d'une hypertension
artérielle,
- et 30% bénéficient d'un traitement pour une
dyslipidémie.
- La moyenne d'âge des patients diabétiques de type II est
d'environ 65 ans.
Diagnostic et dépistage du diabète
Critères de diagnostic
L'OMS a défini deux principaux critères de diagnostic :
-Dosage de la glycémie plasmatique à
jeun en laboratoire après 8 à 12 heures de je
ûne
> si la glycémie à jeun est inférieure à 1,10 g/l, le
sujet est "normal",
> si la glycémie à jeun est supérieure à 1,26 g/l, le
sujet est diabétique,
> si la glycémie à jeun est comprise entre 1,10 et 1,26
g/l, le sujet est classé comme atteint d'hyperglycémie à jeun
(intolérance au glucose). Ces sujets ne sont pas diabétiques
mais sont à haut risque de le devenir en l'absence de mesures
hygiéno-diététiques.
Pour les valeurs limites, il est indispensable, avant de poser un diagnostic, de confirmer en faisant faire un nouveau dosage quelques semaines plus tard.
-Dosage de la glycémie mesurée deux heures après l'administration par voie orale d'une dose d'épreuve de 75g de glucose (glycémie post prandiale). Le problème dans cette méthode est que les valeurs limites fixées (deux heures après charge) proviennent d'études épidémiologiques portant sur un nombre d'individus relativement faible.
Dépistage
Le dépistage du diabète doit être ciblé c'est à dire réservé
aux sujets à haut risque d'être ou de devenir diabétiques de
type II. Le but est donc de repérer les sujets à
risque. Le diabète de type II survient
habituellement après l'âge de 40 ans. C'est donc chez des
sujets ayant atteint ou dépassé cet âge qu'il doit être
recherché.
Doivent aussi être dépistés :
- les sujets ayant un membre de leur famille atteint de
diabète,
- les sujets hypertendus sous traitement médicamenteux
fréquemment en surpoids.
Prise en charge du patient diabétique
La prise en charge d'un patient diabétique est difficile car c'est une longue maladie. Son traitement quotidien altère profondément la qualité de vie du diabétique. Il faut qu'il soit global, dirigé contre tous les facteurs de risque, pour prévenir les complications micro et macro-vasculaires de la maladie.
Les outils de prise en charge : principes hygiéno-diététiques(source : Anaes)
-réduction de l'excès pondéral :
"des régimes modérément restrictifs entraînent de meilleurs
résultats à long terme et induisent moins d'effets
secondaires que les restrictions alimentaires sévères"
(niveau de preuve C).
-répartition des nutriments :
concernent à la fois les patients en surpoids et les patients
à poids normal (accord d'expert). La répartition recommandée
entre les apports respectifs des glucides et des lipides
alimentaires doit tenir compte du profil des habitudes
alimentaires du patient (niveau preuve C).
-l'observance diététique : il est
recommandé pour l'améliorer d'assurer un suivi diététique
régulier et de coupler aux conseils diététiques des conseils
d'activité physique (accord d'expert).
-l'activité physique : la
pratique d'une activité sportive est recommandée dans les cas
où elle est applicable (niveau de preuve C).
Stratégie de prise en charge(source : Anaes)
- 1ère étape : non pharmacologique
Quand par exemple un diabète de type II est diagnostiqué, on a recours tout d'abord à un traitement non pharmacologique. Pendant 4 à 6 mois, le patient diabétique doit respecter les régles hygiéno-diététiques citées ci-dessus : régime réduisant les aliments gras, les boissons sucrées et alcoolisées, la reprise d'une activité physique régulière pendant 30 à 45 minutes, 3 à 4 jours par semaine. Ceci permettra une perte de poids et une significative réduction des valeurs glycémiques, tensionnelles et lipidiques. En cas d'échec après 4 à 6 mois, il faut alors opter pour un traitement médicamenteux.
- 2ème étape : monothérapie orale
On dispose actuellement de médicaments antidiabétiques actifs
par voie orale à action hypoglycémiante :
Hypoglycémiants per os
- Biguanides : ils améliorent la sensiblité à
l'insuline.
- Sulfamides hypoglycémiants : ils stimulent la sécrétion
d'insuline et ont une activité hypoglycémiante plus
marquée.
- Inhibiteurs des a-glucosidases : ils ont une activité
hypoglycémiante plus faible.
- Insulino-secrétagogues (glinidines) : ils sont surtout
actifs sur l'hyperglycémie post prandiale.
Ces médicaments utilisés en monothérapie permettent d'obtenir
un contrôle glycémique correct qui est évalué tous les 4 mois
par un dosage de l'hémoglobine
glyquée (HbA1c).
- l'objectif optimal à atteindre est une valeur d'HbA1c
inférieure ou égale à 6,5%
- lorsque l'HbA1c se situe entre 6,6 et 8% sur deux contrôles
successifs, une modification du traitement peut-être
envisagée en fonction de l'appréciation par le clinicien du
rapport avantages/inconvénients du changement de traitement
envisagé
- lorsque l'HbA1c est supérieure à 8% sur deux contrôles
successifs, une modification du traitement est recommandée
(accord professionnel).
- 3ème étape : bithérapie orale
En cas d'échec primaire ou secondaire de la monothérapie
orale initiale, il est recommandé de prescrire une bithérapie
orale c'est à dire d'associer entre elles deux classes
d'hypoglycémiants.
- biguanides et sulfamides,
- biguanides et inhibiteurs des a-glucosidases,
- sulfamides et inhibiteurs des a-glucosidases.
- 4ème étape : insulinothérapie
Si un diabétique de type II demeure mal équilibré, il faut passer à un traitement par l'insuline. L'insulinothérapie permet d'obtenir une amélioration nette du contrôle glycémique. Si ce n'est pas le cas, on peut associer à l'insulinothérapie la prescription de biguanides qui en potentialisent l'action.
Prise en charge globale du risque cardiovasculaire(source : AFSSAPS)
La correction de l'hyperglycémie n'est pas le seul élément à
prendre en compte. Il y'a aussi la nécessaire prise en charge
globale du risque cardiovasculaire.
-l'arrêt du tabac est impératif :
le traitement des patients dépendants fera appel
prioritairement aux dispositifs transdermiques de nicotine
(niveau de preuve C).
-l'hypertension artérielle même
légère doit être traitée : lutilisation des bêta-bloquants,
des diurétiques ou dinhibiteurs de lenzyme de conversion est
recommandée en traitement de première intention de
lhypertension artérielle (niveau de preuve A).
- traiter les anomalies
lipidiques : le traitement de la dyslipidémie
fait appel en prévention cardiovasculaire primaire et
secondaire, aux statines en cas dhyper LDL-cholestérolémie
(isolée ou associée à une hypertriglycéridémie < 3 g/l) et
aux fibrates en cas danomalie prédominante des triglycérides
(> 3 g/l) isolée ou associée à une
hypercholestérolémie.
- bénéficier d'un traitement anti-agrégant
plaquettaire pour les diabétiques atteints de
complications cardiovasculaires ou à haut risque d'en être
atteint : laspirine à la dose de 75 mg à 160 mg/jour est
recommandée en prévention (niveau de preuve A).
- Lutilisation de bêta-bloquants est recommandée chez le
diabétique de type 2 coronarien et après infarctus du
myocarde.
- La prévention et le traitement de
la micro-angiopathie
diabétique (rétinopathie et néphropathie)
reposent sur un équilibre glycémique et un contrôle
tensionnel stricts.
Principales complications
Complications aiguës du diabète insulino-dépendant :
Ces sont des urgences métaboliques (malaise voire comas) par hyperglycémie et acidocétose (insuline non prescrite ou insuffisament dosée) mais aussi par hypoglycémie résultant de l'administration de quantités inadaptées d'insuline.
Complications chroniques et dégénératives des diabètes
:
- la rétinopathie
diabétiquequi est la principale cause de
cécité et de troubles visuels,
- l 'insuffisance
rénaleliée à la gravité et à la durée de
la maladie,
-
la cardiopathieresponsable
dans les pays industrialisés de 75 % des décès,
- les neuropathies
diabétiquesqui sont probablement les
complications les plus courantes du diabète. Selon certaines
études, 50 % des diabétiques voir plus en souffrent à des
degrés divers,
- l'ulcérationdes
pieds et l'amputation.
Pour en savoir plus
Recommandations
Recommandations de l'ALFEDIAM (Association de langue
française pour l'étude du diabète et des maladies
métaboliques)
Les textes ci-dessous sont établis par des comités d'experts
et validés par les membres des conseils d'administration et
scientifiques de l'ALFEDIAM.
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Recommandations de l'ANAES (l'Agence Nationale d'Accréditation et d'Evaluation en Santé)
-Stratégie
de prise en charge du patient diabétique de type 2 à
l'exclusion de la prise en charge des complications
-Suivi
du patient diabétique de type 2 à l'exclusion du suivi des
complications
Recommandations de la CNAM (Caisse Nationale de l'Assurance maladie)
Evolution de la prise en charge des diabétiques non insulino
traités entre 1998 et 2000.
En ligne sur le site de la Cnamts depuis le 7 mars 2002.
Recommandations de l'AFSSAPS (Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé)
Recommandations de bonne pratique, février 1999.
Par l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de
santé.
Dossiers sur le diabète
- Généralités
Diabètes
Les différents diabètes, les trois enjeux des diabètes,
propositions.
Rapport adopté en mai 1998 qui analyse les principaux points
forts et points faibles de la prise en charge du diabète en
France et propose certaines mesures pour améliorer cette
prise en charge.
Par le Ministère de l'Emploi et de la Solidarité, Haut Comité
de la santé publique, Rapport du groupe de
travail.
Les diabètes
Définition de la maladie, groupes cliniques, groupes à risque
statistique, épidémiologie des diabètes et des complications
dégénératives, le diabète non-insulino dépendant, le diabète
insulino-dépendant, les autres diabètes, histoire et
représentations des diabètes. Dossier élaboré par le
ministère de la santé.
Le diabète
Qu'est ce que le diabète ? Quelles sont les complications du
diabète ? Existe-t-il une prédisposition au diabète ? Comment
améliorer les traitements actuels ? Peut-on envisager
l'implantation de systèmes d'administration d'insuline ? Sur
le site de la Fondation pour la Recherche Médicale.
Dossier réalisé en collaboration avec Gérard Reach (Inserm U.
341, Hôpital de lHôtel Dieu de Paris), Philippe Froguel
(CNRS, Institut biologique de Lille), José Timsit (service
d'immunologie clinique - unité de diabétologie, Hôpital
Necker-Enfants Malades de Paris) et Philippe Gallina.
Medline Plus : Diabetes (en
anglais)
Page entièrement consacrée au diabète avec une multitude de
liens sur le sujet.
News, Données du NIH, informations générales, Thérapie
alternative, essais cliniques, "coping", diagnostic et
symptômes, gérer la maladie, nutrition, prévention et
dépistage, recherche, spécificités du diabète, traitement,
dictionnaire/glossaire, la loi et le diabète, institutions,
statistiques, le diabète chez les hommes, les femmes, les
enfants, les personnes âgées.
Dernière mise à jour : 14 mars 2002.
Voir le
document
- Santé publique
Programme d'actions de prévention et de prise en
charge du diabète de Type 2 2002-2005.
Cinq objectifs :
- Prévenir le diabète par le développement dune politique
nutritionnelle
- Renforcer le dépistage du diabète
- Garantir à tous les diabétiques la qualité des soins
- Améliorer la prise en charge du pied diabétique
- Aider les diabétiques à être acteurs de leur santé
Communiqué de presse, discours de Bernard Kouchner,
dossier.
Ministère de la santé, nov. 2001
- Pour le patient
Liste des dispositifs d'autosurveillance de
glycémie
Ces dispositifs sont destinés aux patients diabétiques
utilisateurs de lecteurs de glycémie dans le cadre de
lautosurveillance de leur maladie. Cette liste regroupe les
dispositifs ayant fait lobjet dun enregistrement à lAfssaps,
et ceux déclarés marqués CE par le fabricant. 22 février
2002.
Enseignement - Formation
Diabétologie
Diabète : épidémiologie, diagnostic, étiologie -
Physiopathologie du diabète de type 1 - Physiopathologie du
diabète de type 2 - Diabète et grossesse (y compris diabète
gestationnel) - Recommandations de l'ANAES - Complications du
diabète (type 1 et 2) - Acidose lactique - Acidocétose
diabétique - Coma hyper-osmolaire - La rétinopathie
diabétique - Etude du D.C.C.T : Diabetes Control and
Complications Trial Research Group - Etude de l'U.K.P.D.S :
United Kingdom Prospective Diabetes Study - Traitement du
diabète insulino-dépendant ou diabète de type I - Traitement
du diabète de type 2 - Hypoglycémie.
Ressources en ligne de la faculté de médecine du CHU de la
Pitié Salpêtrière : polycopiés, questions d'internat
1999-2000.
Mellitis
Site qui se consacre à l'enseignement de la diabétologie :
manuel (épidémiologie du diabète, physiopathologie, aspects
cliniques, complications, traitements, prise en charge,
nutrition), aspects nutritionnels du diabète, information et
formation des patients diabétiques, adresses utiles.
Métabolisme glucidique
Le point sur les hypoglycémies et le diabète sucré de
l'enfant.
Cours à l'usage des étudiants. Par C. Jézéquel de l'Institut
Mère Enfant, annexe pédiatrique, hôpital sud de Rennes.
Rétinopathie diabétique
Rétinopathie diabétique
Généralités, historique, classification des diabètes,
étiopathogénie, conséquences de la rétinopathie diabétique,
anomalies du fond d'oeil, dépistage et surveillance de la RD,
traitements, cas particulier, bibliographie.
Par le syndicat national des ophtalmologistes de
France.
http://www.snof.org/maladies/diabete.html
#COVID-19 : le point de situation épidémiologique sur le coronavirus SARS-CoV-2
Descripteur MESH : Diabète , Épidémiologie , Diabète gestationnel , Insuline , Recherche , Soins , Complications du diabète , Diffusion , Maladie