La cataracte

Définition

La cataracte est "l'opacité congénitale ou acquise du cristallin". Elle traduit une "dégénérescence des fibres cristalliniennes, avec perte de transparence par modifications métaboliques."Dictionnaire de Médecine Flammarion. Elle est le plus souvent rattachée à un phénomène de vieillissement.

La cataracte est une affection oculaire caractérisée par une opacification progressive du cristallin, la lentille transparente située derrière l'iris et la pupille, qui permet de focaliser la lumière sur la rétine. Normalement, le cristallin est clair et souple, mais avec le temps, il peut s’opacifier et devenir rigide, réduisant ainsi la qualité de la vision. Cette opacification empêche la lumière de pénétrer correctement dans l'œil, entraînant une vision floue, trouble ou voilée.

Épidémiologie de la cataracte dans le monde

La cataracte est l'une des principales causes de déficience visuelle et de cécité dans le monde, en particulier chez les personnes âgées. Son impact global est considérable, notamment dans les pays à revenu faible et intermédiaire où l'accès aux soins et aux interventions chirurgicales est limité.

Prévalence mondiale de la cataracte

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), environ 51 % des cas de cécité dans le monde sont dus à la cataracte, ce qui représente près de 20 millions de personnes touchées. La prévalence de la cataracte augmente avec l'âge :

  • Chez les personnes de plus de 60 ans, environ 50 % présentent une cataracte.
  • Ce chiffre grimpe à plus de 80 % chez les personnes âgées de 75 ans et plus.

Les régions du monde les plus touchées par la cataracte non traitée sont les pays d'Afrique subsaharienne, d'Asie du Sud-Est, et certaines parties de l'Amérique latine. Dans ces zones, la cataracte est souvent la première cause de cécité évitable.

Différences liées au sexe et à l'ethnicité

Les études montrent que les femmes sont plus souvent touchées par la cataracte que les hommes, en partie en raison de leur espérance de vie plus longue et de facteurs biologiques liés aux hormones. En effet, après la ménopause, la baisse des niveaux d'œstrogènes pourrait contribuer à un risque accru de cataracte.

En termes d'ethnicité, certaines populations semblent également plus à risque. Par exemple :

  • Les populations afro-américaines ont une prévalence plus élevée de cataractes par rapport aux populations caucasiennes.
  • Les populations asiatiques présentent également des taux élevés, particulièrement dans les régions à forte exposition solaire, comme en Inde ou en Chine.

Facteurs de risque modifiables de la cataracte

Outre l'âge, plusieurs facteurs de risque modifiables influencent la survenue de la cataracte :

  • Exposition aux rayons ultraviolets (UV) : Une exposition prolongée au soleil, sans protection adéquate, augmente le risque de développer une cataracte, en particulier les cataractes corticales.
  • Tabagisme : Le tabac est un facteur de risque bien établi, multipliant par deux à trois le risque de cataracte.
  • Consommation excessive d'alcool : Des études montrent une association entre la consommation excessive d'alcool et l'augmentation du risque de cataracte.
  • Maladies systémiques : Le diabète est un facteur de risque majeur pour les cataractes, notamment la cataracte sous-capsulaire postérieure, qui survient plus précocement chez les patients diabétiques.

Tendance et projections futures

Avec le vieillissement des populations mondiales, notamment dans les pays développés, le nombre de personnes atteintes de cataracte est en augmentation. Les projections suggèrent que le nombre de personnes souffrant de cataracte pourrait doubler d'ici 2050, en raison de l'augmentation de l'espérance de vie et de l'expansion de la population vieillissante.

 

Épidémiologie de la cataracte en France

En France, la cataracte représente également l'une des principales causes de déficience visuelle chez les personnes âgées. Avec le vieillissement de la population, cette pathologie ophtalmologique devient de plus en plus courante, engendrant une forte demande en matière de soins chirurgicaux.

Prévalence de la cataracte en France

La cataracte est fréquente chez les personnes de plus de 60 ans et touche une grande partie des individus à partir de 75 ans :

  • 40 % des personnes âgées de 65 à 74 ans présentent une cataracte à un stade plus ou moins avancé.
  • Ce chiffre augmente considérablement à près de 60-70 % chez les personnes de plus de 75 ans.

Bien que la cataracte puisse apparaître avant l'âge de 60 ans, notamment chez les patients souffrant de diabète ou ayant subi des traumatismes oculaires, elle reste principalement une affection liée au vieillissement. Le vieillissement de la population française, combiné à une meilleure espérance de vie, entraîne une augmentation continue du nombre de cas.

Incidence de la cataracte et intervention chirurgicale

En France, environ 850 000 opérations de la cataracte sont réalisées chaque année, ce qui en fait l'une des interventions chirurgicales les plus courantes dans le pays. Ce nombre est en constante augmentation, avec une croissance de 3 % par an au cours des dernières années.

Les patients subissent généralement une chirurgie de la cataracte lorsque la perte de vision commence à affecter leur qualité de vie, notamment pour des activités telles que la conduite ou la lecture. Cette intervention chirurgicale est, dans la plupart des cas, très efficace pour restaurer la vision. Le taux de succès est extrêmement élevé, avec plus de 90 % des patients retrouvant une vision fonctionnelle après l'opération.

Facteurs de risque en France

Les facteurs de risque observés en France sont similaires à ceux identifiés au niveau mondial :

  • Vieillissement : Principal facteur de risque, avec un pic après 75 ans.
  • Tabagisme : Le tabagisme continue d'être un facteur aggravant pour la cataracte en France, augmentant considérablement le risque de développer la maladie plus tôt.
  • Exposition aux UV : Bien que le climat tempéré français ne soit pas aussi exposé que certaines régions du globe, les effets cumulatifs de l'exposition au soleil, notamment dans les régions du sud de la France, augmentent le risque de cataracte chez les personnes non protégées.
  • Maladies chroniques : Le diabète reste un facteur de risque important, tout comme l'utilisation prolongée de corticostéroïdes, qui peut précipiter la survenue de la cataracte chez certains patients.

Coûts économiques et prise en charge de la cataracte

L'augmentation du nombre de chirurgies de la cataracte a un impact notable sur le système de santé français. En 2019, l'Assurance Maladie a estimé que les dépenses liées aux soins de la cataracte s'élevaient à environ 500 millions d'euros par an. Cette intervention, prise en charge en grande partie par la Sécurité sociale, bénéficie également d'un remboursement pour les implants intraoculaires de base.

Toutefois, des frais supplémentaires peuvent être facturés pour des implants spécifiques (multifocaux ou toriques) ou pour des consultations chez des chirurgiens pratiquant des dépassements d'honoraires.

Perspectives

Avec l'augmentation de la longévité, la France fait face à une demande croissante de chirurgies de la cataracte. Des efforts sont actuellement déployés pour améliorer l'accès aux soins, notamment en réduisant les délais d'attente dans certaines régions où les patients doivent patienter plusieurs mois avant de pouvoir se faire opérer.

Des projets d'amélioration de la prévention sont également envisagés, avec des campagnes de sensibilisation sur l'importance de protéger ses yeux contre les UV et sur l'arrêt du tabac, qui restent des moyens clés de limiter l'apparition précoce de la cataracte.

En France, la cataracte est une pathologie courante liée au vieillissement, qui impacte fortement la qualité de vie des personnes âgées. La chirurgie reste la solution principale pour restaurer la vision, avec un taux de succès élevé. Cependant, le défi reste d'anticiper la demande croissante de soins chirurgicaux dans un contexte de vieillissement démographique et de veiller à ce que chaque patient puisse accéder rapidement à une prise en charge de qualité.

 

Etiologie

Étiologie de la cataracte

La cataracte, caractérisée par l’opacification du cristallin, peut avoir des causes variées. Bien que le vieillissement soit la cause principale, d'autres facteurs étiologiques peuvent contribuer au développement précoce de cette affection. Ces facteurs sont d'origine intrinsèque (génétiques ou métaboliques) ou extrinsèque (environnementaux ou liés à des maladies sous-jacentes).

Vieillissement : la principale cause

Le vieillissement est la principale cause de cataracte, représentant la forme la plus courante, dite cataracte sénile. Avec l'âge, les protéines qui composent le cristallin se dénaturent et s'agglutinent, ce qui entraîne une perte progressive de sa transparence. Ce processus est inévitable, mais la rapidité et la sévérité de l'opacification peuvent varier d'une personne à l'autre en fonction des facteurs de risque.

Facteurs de risque intrinsèques

  • Génétique : Certaines mutations génétiques peuvent prédisposer à une cataracte précoce. Les formes héréditaires de cataractes congénitales sont rares, mais il existe des familles où une prédisposition à développer des cataractes à un âge plus jeune a été observée.

  • Maladies systémiques :

    • Le diabète est l'une des causes principales de cataracte secondaire. Chez les patients diabétiques, les niveaux élevés de glucose dans le sang entraînent une accumulation de sorbitol dans le cristallin, ce qui favorise sa dégradation. Les patients diabétiques sont souvent atteints de cataractes sous-capsulaires postérieures, plus précoces et souvent bilatérales.
    • Les maladies métaboliques comme l’hypocalcémie ou les troubles endocriniens peuvent également favoriser l'apparition de cataractes.
  • Traumatismes oculaires : Les blessures oculaires, y compris les contusions ou pénétrations, peuvent entraîner une cataracte dite traumatique. L’opacification peut survenir rapidement après la blessure ou se développer lentement au fil des années.

Facteurs de risque extrinsèques

  • Exposition aux rayons UV : L'exposition prolongée et non protégée aux rayons ultraviolets (UV) est un facteur de risque majeur. Les UV, notamment les UVB, peuvent provoquer des modifications oxydatives dans les protéines du cristallin, entraînant leur agglomération. Ce phénomène est particulièrement important dans les régions ensoleillées ou chez les individus travaillant en extérieur sans protection oculaire adéquate.

  • Tabagisme : Le tabac est fortement associé à une augmentation du risque de cataracte, notamment des cataractes nucléaires. Les produits chimiques toxiques du tabac augmentent le stress oxydatif dans le cristallin, ce qui accélère son opacification.

  • Consommation excessive d'alcool : Une consommation élevée d'alcool a été associée à une augmentation du risque de cataractes, notamment sous forme nucléaire. Les mécanismes sous-jacents incluent des dommages oxydatifs similaires à ceux provoqués par le tabac.

  • Médicaments :

    • Les corticostéroïdes administrés sur une longue période, que ce soit par voie orale, inhalée ou topique, sont connus pour augmenter le risque de développer une cataracte, principalement sous-capsulaire postérieure. Ce risque est accru avec des doses élevées et un usage prolongé.
    • Certains autres médicaments, tels que les antipsychotiques ou les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), ont été impliqués dans l’apparition de cataractes, bien que les mécanismes exacts soient encore mal compris.

Cataractes spécifiques

  • Cataracte congénitale : Rare mais significative, elle survient à la naissance ou dans les premières années de la vie et peut être causée par des infections intra-utérines (comme la rubéole), des anomalies génétiques ou des désordres métaboliques congénitaux (galactosémie, par exemple).

  • Cataracte secondaire : Elle se développe à la suite d'une autre condition, souvent à la suite d’une intervention chirurgicale oculaire (par exemple, chirurgie du glaucome ou du décollement de rétine) ou d’une maladie oculaire inflammatoire chronique (comme l'uvéite).

  • Cataracte médicamenteuse : En plus des corticostéroïdes, certains médicaments chimiothérapeutiques peuvent provoquer une cataracte. Par exemple, le tamoxifène, utilisé pour le traitement du cancer du sein, a été lié à l'apparition de cataractes.

L’étiologie de la cataracte est complexe et multifactorielle. Bien que le vieillissement soit le facteur prépondérant, des éléments génétiques, environnementaux et liés au mode de vie peuvent influencer le développement de cette affection. La prévention, notamment par la protection contre les rayons UV, l’arrêt du tabac, et une bonne gestion des maladies chroniques comme le diabète, peut contribuer à retarder son apparition.

Diagnostic et symptômes de la cataracte

La cataracte est une pathologie ophtalmologique fréquente, particulièrement chez les personnes âgées. Son diagnostic repose principalement sur un examen clinique et l'évaluation des symptômes ressentis par le patient. Il est essentiel de détecter la cataracte à un stade précoce pour éviter une perte de vision trop importante.

Symptômes de la cataracte

Les symptômes de la cataracte évoluent progressivement à mesure que le cristallin devient opaque. Ils varient en fonction du type de cataracte et de son degré d'avancement. Voici les principaux signes cliniques observés chez les patients :

  • Vision trouble ou floue : C'est le symptôme le plus courant. Les patients rapportent souvent une vision « voilée » ou « brumeuse », comme s'ils regardaient à travers une vitre sale.

  • Photophobie et sensibilité à la lumière : Les patients peuvent être gênés par une lumière vive ou forte. Les phares des voitures la nuit, les lampes et la lumière du soleil peuvent provoquer un éblouissement plus marqué qu'à l'ordinaire.

  • Perte de contraste : Les contrastes des couleurs sont atténués, et les patients peuvent percevoir les objets et les personnes avec des couleurs plus ternes. Les teintes jaunes et brunes sont souvent plus présentes.

  • Difficulté à voir de près ou de loin : La mise au point devient plus difficile, et cela peut entraîner des problèmes dans des activités telles que la lecture, la conduite ou la reconnaissance des visages.

  • Vision double dans un œil : Certains patients souffrent de diplopie monoculaire, c'est-à-dire d'une vision double qui persiste même en fermant un œil.

  • Modification fréquente de la correction visuelle : Les patients signalent souvent un besoin accru de changer la prescription de leurs lunettes ou lentilles de contact, sans amélioration durable.

Les symptômes sont généralement progressifs et ne sont pas forcément douloureux. Cependant, si la cataracte n'est pas traitée, elle peut entraîner une perte de vision sévère et irréversible.

Diagnostic de la cataracte

Le diagnostic de la cataracte est essentiellement clinique et repose sur un examen ophtalmologique complet. Les examens suivants sont couramment utilisés pour confirmer le diagnostic :

  1. Examen à la lampe à fente : Cet examen est le plus utilisé pour diagnostiquer la cataracte. La lampe à fente permet au médecin de visualiser de manière détaillée le cristallin et de détecter toute opacification. Elle aide également à examiner les autres structures oculaires (cornée, iris, rétine) afin de déterminer s'il existe des pathologies associées.

  2. Test d'acuité visuelle : Ce test mesure la capacité du patient à voir les objets de près et de loin. Une diminution de l'acuité visuelle, non corrigible par des lunettes ou des lentilles, est souvent un signe précoce de cataracte.

  3. Examen de la rétine : Grâce à des gouttes oculaires qui dilatent la pupille, l'ophtalmologiste peut examiner la rétine et le nerf optique à la recherche de toute anomalie. Cela permet de s'assurer que les symptômes ne sont pas liés à une autre pathologie rétinienne ou neurologique.

  4. Test de sensibilité au contraste et à l'éblouissement : Ces tests évaluent la capacité du patient à percevoir les objets dans des conditions de faible contraste ou face à des sources lumineuses. Une mauvaise performance à ces tests peut indiquer la présence d'une cataracte.

  5. OCT (tomographie par cohérence optique) : Bien que cet examen soit surtout utilisé pour étudier la rétine et le nerf optique, il peut être utile pour évaluer l'impact d'une cataracte sur la vision.

La chirurgie de la cataracte

Chirurgie de la cataracte : techniques et perspectives

La chirurgie de la cataracte est aujourd'hui l'une des interventions chirurgicales les plus pratiquées dans le monde, avec un taux de succès très élevé. C'est la seule solution efficace pour restaurer la vision chez les patients dont le cristallin est devenu opaque. Cette intervention est devenue courante grâce aux progrès technologiques et aux techniques peu invasives, réduisant les complications post-opératoires et le temps de récupération.

Indications pour la chirurgie de la cataracte

La décision d'opérer dépend de l'impact de la cataracte sur la qualité de vie du patient. Elle est recommandée lorsque la perte de vision affecte les activités quotidiennes telles que la conduite, la lecture, ou la reconnaissance des visages.

Les principaux critères pour indiquer une intervention sont :

  • La baisse d'acuité visuelle ne pouvant plus être corrigée par des lunettes ou des lentilles.
  • La vision trouble ou l'éblouissement affectant significativement la vie personnelle ou professionnelle du patient.
  • Les complications associées, comme le risque de glaucome secondaire ou d'autres pathologies oculaires.

Techniques chirurgicales

Il existe deux principales techniques pour retirer la cataracte et restaurer la vision : la phacoémulsification et la chirurgie extracapsulaire. Chaque méthode vise à retirer le cristallin opacifié et à le remplacer par un implant intraoculaire.

1. Phacoémulsification

La phacoémulsification est la méthode la plus couramment utilisée dans le monde. Elle est préférée pour son caractère minimalement invasif et sa récupération rapide.

  • Technique : Le chirurgien réalise une petite incision dans la cornée. Une sonde ultrasonique est insérée pour émettre des vibrations qui fragmentent le cristallin en petits morceaux. Ces fragments sont ensuite aspirés. Une fois le cristallin retiré, un implant intraoculaire (IOL) est placé pour remplacer le cristallin opacifié.

  • Avantages : Cette technique nécessite une incision très petite (2 à 3 mm), ce qui permet une cicatrisation plus rapide et réduit le risque de complications. La phacoémulsification est réalisée sous anesthésie locale, souvent en ambulatoire, avec une récupération visuelle rapide.

2. Chirurgie extracapsulaire

La chirurgie extracapsulaire est une technique plus ancienne, mais elle est encore utilisée pour les cataractes très avancées ou dures, où la phacoémulsification n'est pas réalisable.

  • Technique : Une incision plus large (environ 10 mm) est faite dans la cornée ou la sclérotique pour retirer en un seul bloc le noyau du cristallin opacifié. L'implant intraoculaire est ensuite inséré dans la capsule restante.

  • Avantages : Bien que cette technique soit plus invasive que la phacoémulsification, elle permet de retirer des cataractes très denses qui ne peuvent pas être fragmentées par ultrasons. Cependant, elle entraîne une récupération plus lente en raison de la taille de l'incision.

Implants intraoculaires (IOL)

Le cristallin opacifié est systématiquement remplacé par un implant intraoculaire lors de la chirurgie. Il existe plusieurs types d'implants qui peuvent être choisis en fonction des besoins visuels du patient :

  • Implants monofocaux : Ils permettent de corriger la vision à une distance spécifique (de loin ou de près). Les patients optant pour ces implants peuvent encore avoir besoin de lunettes pour certaines tâches, comme la lecture.

  • Implants multifocaux : Ces lentilles permettent de corriger la vision à différentes distances (de loin, de près et intermédiaire). Ils offrent aux patients une plus grande indépendance par rapport aux lunettes, mais peuvent entraîner des effets secondaires comme des halos lumineux autour des objets la nuit.

  • Implants toriques : Ces implants sont utilisés pour corriger l'astigmatisme, en plus de la correction de la vision de loin ou de près. Ils permettent d'améliorer la qualité visuelle chez les patients présentant à la fois une cataracte et un astigmatisme.

Complications possibles

Bien que la chirurgie de la cataracte soit extrêmement sûre, certaines complications peuvent survenir, bien que rares. Parmi celles-ci, on trouve :

  • Infection oculaire (endophtalmie), très rare mais pouvant être grave.
  • Décollement de rétine : Peut survenir chez certains patients prédisposés, notamment ceux ayant une myopie importante.
  • Œdème cornéen ou maculaire : Un gonflement transitoire peut survenir après l'opération, entraînant une vision floue temporaire.
  • Cataracte secondaire : Aussi appelée opacification capsulaire postérieure, elle peut survenir après la chirurgie lorsque la capsule laissée en place devient elle-même opaque. Cette complication se traite facilement avec un laser (capsulotomie YAG).

Récupération post-opératoire

La chirurgie de la cataracte est généralement réalisée en ambulatoire, ce qui signifie que le patient peut rentrer chez lui le jour même de l'intervention. La récupération visuelle est souvent rapide, avec une amélioration notable de la vision dès le lendemain. Toutefois, la guérison complète peut prendre plusieurs semaines.

Pendant la période post-opératoire, il est recommandé :

  • D'éviter les activités physiques intenses pendant les premières semaines.
  • D'utiliser des gouttes ophtalmiques prescrites pour prévenir les infections et réduire l'inflammation.
  • De protéger l'œil opéré des traumatismes potentiels, notamment en portant une coque oculaire la nuit.

Perspectives

Les avancées technologiques dans la chirurgie de la cataracte continuent d'évoluer. Parmi les innovations à venir, on peut citer :

  • Le laser femtoseconde : Cette technologie permet de réaliser des incisions plus précises et de fragmenter le cristallin avec une grande précision, réduisant ainsi encore plus les risques de complications.

  • Lentilles intraoculaires intelligentes : Des recherches sont en cours pour développer des lentilles capables de s'adapter aux conditions lumineuses et aux besoins visuels du patient, offrant une vision encore plus personnalisée et précise.

La chirurgie de la cataracte est une intervention sûre et efficace qui permet de restaurer la vision dans la grande majorité des cas. Grâce aux avancées technologiques et à une meilleure personnalisation des implants, les résultats visuels sont excellents et la qualité de vie des patients est considérablement améliorée. Cependant, comme toute intervention chirurgicale, elle comporte des risques qu'il convient d'évaluer avant de procéder.

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Descripteur MESH : Cataracte , Diagnostic

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