Troubles du rythme : intérêt de l’amiodarone dans la prévention des récidives de la fibrillation auriculaire
L’amiodarone à faibles doses semble plus efficace que les drogues antiarthymiques sotalol ou le propafénone pour prévenir les récidives de fibrillation auriculaire, selon une étude canadienne multicentrique, prospective et randomisée, réalisée auprès de 403 patients par le groupe du Dr Denis Roy du Montreal Heart Institute (Montreal, Canada) et publiée dans le dernier numéro du New England Journal of Medicine.
Les auteurs ont randomisé les patients ayant eu au moins un épisode de fibrillation auriculaire au cours des 6 derniers mois précédents en vue de recevoir soit l’amiodarone, soit le sotalol ou le propafénone, en ouvert.
Les patients du groupe sotalol ou propafénone ont eu une deuxième randomisation pour déterminer lequel des deux médicaments ils recevraient en premier, si le premier médicament n’était pas efficace, le deuxième était prescrit.
Des doses de charge de ces médicaments ont été administrées et une cardioversion a si besoin été réalisée dans les 21 jours suivant la randomisation chez tous les patients deux 2 groupes.
Les auteurs précisent que la période de suivi a commençé 21 jours après la randomisation et que le critère principal de jugement était la durée du temps jusqu’à la survenue d’une première récidive de fibrillation auriculaire.
Au total, 201 patients ont été inclus dans le groupe amiodarone et 202 patients soit dans le groupe sotalol (101 patients), soit dans le groupe propafénone (101 patients).
Après un suivi moyen de 16 mois, 71 patients sous amiodarone et 127 patients des groupes sotalol ou propafénone ont eu une récidive de fibrillation auriculaire. 18% des patients du groupe amiodarone ont eu des effets secondaires, ils étaient 11 % dans les groupes sotalol ou propafénone.
Source : NEJM, 30 mars 2000, vol.432, n°13, 913-20.
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