Le premier enfant a plus de risques de développer une maladie coronarienne
D’après une étude prospective présentée aujourd’hui au forum scientifique Asia Pacific de l’American Heart Association, les aînés dans une famille auraient près de deux fois plus de risque de développer une maladie coronarienne que les autres. D’après les chercheurs, les causes principales seraient imputables à une personnalité dite de type A, principalement développée dans un contexte familial de pression psychologique basée sur l’esprit de compétition, un comportement suggéré représenter un risque cardiovasculaire.
«Le premier enfant semble plus enclin aux maladies coronariennes», selon Maurizio Ferratini, à la tête du Cardiovascular rehabilitation unit of Fondazione Don Carlo Gnocchi (Milan, Italie), qui s’est basé sur son expérience de clinicien pour réaliser cette étude.
Partant du principe que les paramètres socio-éducatifs diffèrent entre le premier enfant et les suivants, influençant certainement l’incidence des maladies chroniques à l’âge adulte, les chercheurs ont décidé d’explorer l’incidence des maladies coronariennes (MC) et le fait d’être le premier enfant.
L’étude a comporté 348 personnes milanaises avec une MC, dont on a cherché tous les facteurs de risque cardiovasculaires ou autres, en plus du fait d’être les premiers enfants dans leurs familles.
Les chercheurs ont observé que 46,7% des patients avec une MC étaient des premiers enfants, alors que la prévalence des premiers enfants est de 29,3% dans la population générale.
Les auteurs n’ont pas trouvé de différences significatives entre les premiers enfants et leurs frères et sœurs concernant les facteurs de risque et aucune raison d’ordre purement médical ne peut expliquer ces différences d’incidence de MC parmi les premiers enfants.
Les auteurs mettent donc en avant des raisons d’ordre comportementales induites par le statut de premier enfant, qui selon eux, est plus soumis à la pression parentale en ce qui concerne la réussite scolaire et la tendance à être plus agressif dans la vie.
Une personnalité de type A serait engendrée par le milieu familial lui-même, rendant l’enfant plus enclin à développer à l’âge adulte une pathologie cardiaque coronarienne, observée plus fréquemment chez les personnes avec une personnalité de type A.
Source : American Heart association meeting report 24 avril 2002, Honolulu
PI
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