Un second cas d’infection à Rickettsia mongolotimonae en France
L’équipe de Didier Raoult de l’unité des Rickettsie de la Faculté de médecine et ses collègues de l’Université de la Méditerranée et de l’hôpital de la Conception à Marseille font état auprès des CDC d’Atlanta du second cas en France d’infection documentée à Rickettsia mongolotimonae.
Cette rickettsiose pourrait représenter une « nouvelle entité clinique ». De plus, sa distribution géographique semble plus vaste que ce que l’on pensait jusqu’à présent.
Ce pathogène devrait être systématiquement considéré dans le diagnostic différentiel des rickettsioses atypiques, en particulier en cas de fièvre sans rash avec lymphangite et lymphadénopathie, dans le sud de la France et peut-être ailleurs.
Selon les auteurs, ce second cas d’infection à R. mongolotimonae était inattendu dans la mesure où les symptômes de ce cas différaient de ce ceux du premier cas et d’autres cas de rickettsioses. Le seul autre cas rapporté en France d’infection à R. mongolotimonae était survenu en présence d’oiseaux migrateurs porteurs de tiques et avait été considéré comme une infection d’importation. A ce jour, R. mongolotimonae n’a été isolé chez des tiques qu’en Chine.
Ce second est survenu chez un homme de 49 ans VIH+ qui a été hospitalisé à Marseille pour fièvre avec myalgies depuis 5 jours. Vivant en zone rurale à 40 km de Marseille, il ne se souvenait pas d’avoir été piqué par une tique mais présentait sur la jambe gauche une tache noire entourée d’un halo inflammatoire.
8 nouvelles rickettsioses, dont 3 décrites en Europe, ont été identifiées au cours des 13 dernières années.
Source : CDC
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