Epidémie de grippe aviaire : isolement et antiviraux au programme
Un traitement de masse avec des antigrippaux et des mesures de quarantaine pour les personnes à risque seraient nécessaires pour stopper une flambée épidémique de grippe aviaire chez l'homme. La possibilité d'une pandémie chez l'homme est toujours possible en cas de transmission facilitée du virus de l'homme à l'homme.
Neil Ferguson et des collaborateurs de l'Imperial College de Londres ont modélisé le comportement d'une épidémie de grippe H5N1 qui prendrait naissance en Asie du Sud Est. Leur travail vient de faire l'objet d'une publication dans la revue scientifique Nature. D'après leur simulation, la propagation massive de l'épidémie pourrait être évitée par l'instauration rapide de deux mesures : la quarantaine des sujets infectés ou à risque et la mise en place "d'une prophylaxie ciblée géographiquement".
La quarantaine devra être complétée par d'autres actions destinées à éviter la propagation du virus telles que la fermeture des écoles et un contrôle strict des voyages. Concernant la prophylaxie qui nécessitera d'importants stocks de médicaments, les auteurs citent des traitements antiviraux comme l'oseltamivir, inhibiteur de la neuraminidase du virus.
Le principal enjeu d'une telle épidémie est l'absence actuelle de vaccin contre cette souche virale, notent les auteurs. A l'heure actuelle, seule des simulations permettent d'appréhender les actions susceptibles d'enrayer la propagation de l'épidémie. Selon les calculs de l'équipe de Ferguson, des mesures d'isolement prises avec 40 personnes infectées, conjointes au traitement des personnes proches de tous les cas identifiés dans les deux jours pourraient réduire à 150 le nombre total de cas et éviter ainsi des millions de morts.
Source : Nature 2005; DOI: 10.1038/nature04017
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