Neurochirurgie: l’apport de la cartographie fonctionnelle per-opératoire à l‘aide des stimulations électriques directes du SNC
Au terme d’une série consécutive de 70 patients opérés dans leur service de neurochirurgie d’une lésion tumorale ou vasculaire entre novembre 1996 et janvier 1999 et dont ils rapportent l’expérience dans le dernier numéro de la revue ‘La Presse Médicale’, des chirurgiens français (hôpital Pitié-Salpétrière, Paris) concluent que les stimulations électriques directes (SED) per-opératoires du système nerveux central représentent une méthode « fiable, précise et non délétère », qui permet la réalisation d’une cartographie fonctionnelle cortico-sous-corticale (hémisphères cérébraux, tronc cérébral, moelle épinière) en temps–réel, particulièrement utile dans le cadre des lésions tant tumorales que vasculaires en régions éloquantes, débouchant sur une majoration de la qualité de résection lésionnelle parallèlement à une minimisation des risques de risques de déficit neurologique définitif post-opératoire.
Le Dr H. Duffau et ses collègues ont analysé les résultats de 70 patients (42 hommes et 28 femmes), de moyenne d’âge 42 ans.
Une épilepsie était la symptomatologie inaugurale dans 40 cas, avec examen clinique normal et un déficit neurologique modéré dans 30 cas.
L’imagerie par résonance magnétique (IRM) a objectivé une lésion cérébrale sustentorielle dans 63 cas (34 précentrales immédiates, 10 rétrocentrales immédiates, 15 périsylviennes du côté dominant, 4 profondes), une lésion du tronc cérébral dans 2 cas, et de la moelle épinière dans 4 cas.
Les neurochirurgiens parisiens précisent que tous les patients ont été opérés à l’aide des SED per-opératoires, avec cartographie cortico-sous-corticale sustentorielle dans 63 cas (38 sous AG –cartographie motrice-, et 25 sous AL sur patient réveillé pendant la chirurgie – cartographies motrices, somatosensorielle, et du langage-) ; cartographie du tronc cérébral dans 2 cas (AG), et des fibres pyramidales intramédullaires dans 4 cas (AG). 60 exérèses ont été considérées comme totales ou subtotales sur l’IRM de contrôle postopératoire et 10 incomplètes.
L’examen histologique a permis de révéler 46 gliomes (31 bas grades et 15 hauts grades), 10 métastases, 7 cavernomes, 4 MAV, 2 épendymomes et 1 lymphome.
Source : La Presse Médicale, 4 mars 2000, Vol.29,n°8 : 241-22.
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