Un défaut d’épissage dans l’ARN pourrait être à l’origine de la myopathie atrophique
Des chercheurs américains, en travaillant sur un modèle murin de myopathie atrophique avec myotonie (MAM), ont montré que l’expression de répétitions génétiques CUG sur certains ARNm réduisait la conductivité des canaux à chlore et conduisait à l’hyperexcitabilité des muscles squelettiques entraînant la myotonie.
L’équipe de Charles Thornton a découvert que le défaut génétique (les répétitions CUG sur l’ARNm des gènes défectueux) prévenait la formation des canaux à chlore, indispensables à la bonne conductivité électrique dans le muscle.
Sans ces canaux en bon état de marche le système reste fermé trop longtemps, induisant des potentiels d’action trop longs, conduisant à une myotonie observée dans la MAM.
Les chercheurs émettent l’hypothèse que l’ARNm anormal empêchent les autres ARNs d’être correctement maturés lors des évènements post-transcriptionnels, notamment l’ARN codant pour le canal à chlore, CIC-1. «C’est la cause du mauvais fonctionnement électrique dans la MAM», a supposé Thornton.
«Nous pensons qu’il s’agit du premier exemple d’un gène défectueux ayant un impact toxique sur les autres gènes parce que son ARN est toxique», a commenté le médecin chercheur.
Source: Molecular Cell 18 juillet 2002;10:25-44
PI
Descripteur MESH : Myotonie , Chlore , Muscles , Muscles squelettiques , Gènes , ARN , Conductivité électrique , Génétique