Le prozac® dans le traitement de la dysmorphophobie
La dysmorphophobie est un trouble comportemental très invalidant avec peu d’options thérapeutiques disponibles. Une recherche américaine a testé la fluoxétine (prozac®) dans une étude randomisée, contrôlée et avec placebo, sur 67 patients atteints de ce trouble ou de sa variante délirante, pour arriver à la conclusion que la fluoxétine est bien tolérée et plus efficace que le placebo.
Katharine Phillips (Butler Hospital, Providence, Rhode Island, EU) et ses collaborateurs ont testé l’innocuité et l’efficacité de la fluoxétine ou d’un placebo sur un groupe de patients affectés par une dysmorphophobie ou par sa variante délirante, pendant 12 semaines.
Une des mesures principales a été le score enregistré sur l’échelle de Yale-Brown pour l’obsession et la compulsion modifiée pour la dysmorphophobie.
Les résultats enregistrés d’après cette échelle d’évaluation ont montré que la fluoxétine avait commencé à agir par rapport au placebo, à partir de 8 semaines et continué par la suite jusqu’à la douxième semaine de l’étude (P<0,001).
Le taux de réponse du groupe fluoxétine a été de 53% contre 18% parmi le groupe placebo.
Les symptômes des patients délirants ont été traités de façon aussi efficace que ceux des patients non délirants par la fluoxétine, qui a été relativement bien tolérée dans l’ensemble.
Les auteurs concluent à une efficacité prouvée de la fluoxétine comparée au placebo, dans le traitement de la dysmorphophobie ou de sa variante délirante, ainsi qu’à une bonne tolérance du médicament.
Source : Arch Gen Psychiatry avril 2002;59(4):381-8
PI
Descripteur MESH : Fluoxétine , Placebo , Patients , Recherche , Rhode Island